La Combe ou solitude d’un jour
Pluie du soir, doux son sur la tôle du toit, fenêtre grande ouverte pour laisser la fraîcheur s’inviter à mes côtés dans la nuit et pour que le jour soit mon réveil; situation d’un soir lorsque le lendemain matin s’annonce beau.
Me voilà mieux réveillée que le jour et le ciel est uni sans un seul nuage pour motif.
Plus besoin de dire, d’expliquer quel va être mon occupation de la journée, à force vous savez.
Chaussures, sac à dos et me voilà sur le chemin qui, je dois l’avouer, m’enquiquine un peu la première partie; celle qui mène au refuge.
Je ne fais qu’une bouchée de cette mise en jambe en attendant de savourer la suite une fois que j’aurai quitté le « pédichemin » que tout le monde prendra dans la journée.
Voilà, j’y suis, j’ai bifurqué.
Je réduis mon allure, je prends le temps de voir, d’écouter, de sentir et aussi de regarder où je pose les pieds.
L’endroit est sauvage. Le sentier se fraye un chemin dans les ravins pour continuer au milieu du végétal.
L’endroit est étrange car le sentier commence par le minéral d’une beauté agressive, pour ensuite se perdre dans une végétation de fougères, abondante, qui deviendra une prairie plus haut avant de terminer dans le domaine minéral le plus brut qui soit.
J’aime ces inversions naturelles.
Cet endroit est vrai; il me fait penser à un ancien au visage rude que le soleil a tanné au fils des ans, mais avec un regard tendre.
Ce jour là, je n’aurai croisé qu’un Mr Stabillo. Tu ne connais pas Mr Stabillo?
C’est un Mr avec un tee-shirt de la même couleur qu’un surligneur. Aucune moquerie dans ce terme, car je trouve ça joli si l’on veut être vu (chose utile en montagne quand on randonne). Moi, je préfère que les bêtes me repèrent moins, mais je dis ça surtout en pensant à la belle compagnie qu’il m’est donnée d’avoir parfois, celle d’une luciole 😉
(oui, oui, je sais, je sais… et la luciole saura).
Revenons au sujet, tout ça pour dire que j’aurai passé encore un moment en pleine nature pour ainsi dire en solitaire, ponctué de flore, de chamois, de bouquetins et d’instants qui sont magiques à mes yeux.
« Solitaire », le rêve actuellement alors que tous les chemins sont noirs de monde.
Ma réalité ce jour là.
Je rentrerai heureuse où de nouvelles envies m’auront atteinte en revoyant une tite cabane de plus 😉
1-Ça commence souvent ainsi
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2-Discussion au sommet
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3- Sentier faisant
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4-Lumière
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5-Désir de soleil
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6-Sentier toujours
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7-Moment savoureux
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8- Au loin, là bas…
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9- Cabane à nuits magiques
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10- Respiration, bonheur
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11- Volonté de vie, volontaire notre Terre
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12-
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Tristesse en regardant la bande nuageuse du fond, (photo 8 ou pano 12), ce ne sont pas des nuages, mais la pollution au-dessus de Genève et de ses alentours.
Si près de la Terre
Je viens déposer un petit bouquet de ce que la Terre nous offre en cette période printanière, ses premiers présents fleuris.
Beaucoup d’entre vous sont bien loin des premiers crocus, mais ici, ils sont les stars du moment. Quand ils étaient en fleur chez vous, ici, la neige recouvrait encore le sol.
Passé pour vous, présent pour moi.
On va faire une pause, le nez au ras du sol en faisant corps avec lui de façon à se sentir comme un de ses éléments. J’aime être à terre 😉 ce n’est pas forcément une chose négative. On oublie ce que cette locution veut dire et être à terre est une merveilleuse façon de s’élever, de voir le monde autrement.
Aujourd’hui, pas de randonnée, pas de fatigue, juste une prise d’air, une prise de vie, une pause pour savourer le temps d’une façon douce.
Qu’avons-nous fait cette journée là? nous avons pris le temps (même si je n’aime pas ce terme de prendre).
Qu’allons-nous faire la semaine prochaine? VIVRE une semaine de vacances 🙂
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1-Un champ parmi d’autres
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2-Immaculée
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3- Anémone
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4- Entre feuille
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5- Primevère bien élevée
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6- Mr Costaud
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7- Poils au … vent
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8- Floue, mais j’aime.
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9-Environnement
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Un peu de Pablo Neruda, parce que j’aime vraiment:
La centaine d’amour
Tu te rappelleras ce ravin capricieux,
c’est là que palpitaient les arômes grimpants,
de temps en temps passait un oiseau revêtu
de lenteur et de pluie : son costume d’hiver.
Tu te rappelleras les présents de la terre :
l’irascible parfum, avec la fange d’or,
les herbes du buisson et les folles racines,
sortilège d’épine et pareil à l’épée.
Tu te rappelleras le bouquet apporté
par toi, bouquet fait d’ombre et d’eau et de silence,
bouquet pareil à la pierre entourée d’écume.
Ce fut alors comme jamais, comme toujours :
nous partons tous les deux vers le lieu sans attente
pour y trouver tout ce qui est en train d’attendre.
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Cahiers de Temuco
Être arbre. Un arbre ailé. Dénuder ses racines
Dans la terre puissante et les livrer au sol
Et quand, autour de nous, tout sera bien plus vaste,
Ouvrir en grand nos ailes et nous mettre à voler.
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Fraîches heures Jurassiennes ou suite matinale
En plein sommeil, entendre la mélodie du réveil qui s’estompe face à la pensée qui surgit indiquant qu’il est temps de se lever pour aller à « sa » rencontre afin de voir ce qu’il nous offre. Il est toujours là, différent à chaque fois mais si attirant. Sa présence est toujours un présent, une offrande qui défie le temps et les évènements. Imperturbable depuis la nuit des temps, il vient au quotidien suivant toujours le rythme des saisons. Apparaissant lumineux, clair, sombre, voilé ou carrément bousculé, le jour, fidèle, se lève pour dévoiler des richesses que la nuit cachait. Certaines d’entre elles le fuiront pour ne réapparaître qu’à la nuit tombée, d’autres s’illumineront après avoir laissé s’envoler le voile qui les recouvre pudiquement, avant de s’offrir à notre regard. Je vois de belles choses quand le jour se lève alors qu’ailleurs certaines personnes voient le désespoir, la laideur au grand jour selon où elles vivent. La vie est loin d’être une beauté et une douceur de vivre pour tout le monde. Combien rêvent de vivre un lever du jour comme ceux que l’on peut vivre?! Vivre pour s’enrichir de petits riens, pour le plaisir, vivre pour la chance d’avoir, vivre tout comme si ce n’était qu’une chose aléatoire qui nous est prêtée, sans oublier que rien n’est acquis, rien n’est certitude. Ne pas se rendre compte de la richesse de ces moment là, serait comme manger un morceau de chocolat sans le savourer. Ce serait vivre sans utiliser tous les pouvoirs qui nous sont offerts pour déguster un maximum les choses. Quand je regarde un matin, je le savoure, je le laisse fondre, s’étaler afin de sentir ses odeurs, ses différences de chaleur, de lumière et là, je me dis qu’il est sacrément bon ce matin là et que j’ai de la chance de pouvoir en profiter. Quand je dis que la gourmandise n’est pas un défaut 😉****

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« Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre longtemps, alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps »
Sénèque
Encore et toujours à la recherche de l’instant précieux
La météo de cet été restreint vraiment les sorties et les découvertes. Je dis ça, mais je pense que si l’on ouvre bien les yeux, on est capable de faire des découvertes dans un périmètre proche de chez soi, ne serait-ce que dans un champ. Le périmètre proche ça va bien un moment mais l’envie d’évasion se fait quand même ressentir. Jour de chance, dimanche matin nous a offert une accalmie, une parenthèse entre les trombes d’eau et la bruine persistante. Ce ne fut pas les grandes chaleurs ni le ciel bleu mais cela nous a permis de retourner sur les crêtes voir si on pouvait croiser de belles choses dans le ciel autres que des nuages. La masse nuageuse accrochée aux sommets offrait une belle ambiance, une ambiance plus coutumière aux journées d’automne qu’à celles d’un mois de juillet. Avec une montée dans la boue, où la stabilité était loin d’être présente pour laisser sa place à une démarche aléatoire, nous en avons oublié le dénivelé pour nous focaliser sur la difficulté à rester debout 😉 Une fois sur les crêtes, le spectacle s’offrait à nous. Beaucoup ne verraient pas ce qui nous enchante et se demanderaient pourquoi nous prenons la direction de là haut. Moi, je sais pourquoi j’aime tant … Il me suffit de m’installer, de regarder tout ce qui est à portée de vue pour sentir l’effet magique opérer. Ça commence par la perception du lieu. Instinctivement j’inspire à fond pour m’imprégner de cette atmosphère, comme pour faire corps avec l’endroit. A ce moment là, la vague de bien être m’inonde, je me sens envahie par cette nature qui m’enchante. Le vide à mes pieds, la hauteur des falaises, l’étendue du paysage, tout ça m’intègre et je peux rester de longs moments à observer comme si je faisais partie de ce tout, dans une parfaite osmose. A ce moment là, tout élément qui s’ajoute devient une source de bonheur en plus; qu’il s’agisse d’une bande de nuages qui descend des falaises, d’un papillon qui vient se poser sur une fleur, d’un rapace, d’un chamois ou tout autre. Voilà pourquoi j’aime me retrouver en haut au milieu de nulle part où les seules rencontres humaines sont celles que l’on a désiré.****
Là haut, vers les crêtes, un autre univers.
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Plus bas, au village, le Giffre est gonflé par les pluies constantes ce qui a le don de le faire gronder encore plus que d’habitude. Aujourd’hui, on ne prend même plus la peine d’éviter les flaques, la boue, il y en a partout et regarder où l’on pose les pieds devient une futilité.
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Dans la grisaille du jour, je partage encore un peu de Paul Eluard, avec une note plus chaude et colorée que ce ciel inlassablement gris. Elle est debout sur mes paupièresEt ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire. Paul Éluard
Bain de boue pour mes chaussures
Jeudi 5 juin, j’ai eu la chance d’avoir une journée de repos supplémentaire. Je crois qu’il n’est pas besoin de vous dire ce que j’en ai fait. Une fois de plus, je me suis levée pour voir mon sac et mes chaussures qui m’attendaient alors que Louna allait rester à la maison puisque j’avais décidé de monter en réserve. Ce que j’adore dans ces matins là, c’est d’arriver au départ du chemin et n’y trouver aucune voiture ni trace de quiconque; ça c’est du bonheur. La montée peut commencer sereinement. Prise dans le rythme de la montée, seules mes pensées m’accompagnent, autant dire que je ne suis pas seule 😉 bien entendu,il y a les oiseaux, les sons, les odeurs matinales et le paysage qui m’entourent. A la bifurcation, je découvre que je ne serai plus seule là haut, le chemin est sculpté par les traces des moutons et avec la pluie de ces derniers jours, ils ont du avoir droit à un magistral bain de boue, tout comme mes chaussures ce jour là. Le sentier était un parcours du combattant. Tous les ans à cette période le berger transhume avec ses moutons pour y passer l’été. Le refuge n’étant pas encore ouvert en début de mois, cela lui donne un moment de répit avant la saison où les randonneurs pulluleront de toutes part, ce qui aura le don de le hérisser. Il y a pire que moi dans le mode sauvage 😉 Je passerai une bonne heure à parler avec lui, à découvrir qu’il était les yeux de la montagne alors que personne ne le voit. Méfiez-vous, si vous croyez être « seule au milieu de nulle part », ça ne marche pas forcément dans ce coin là 😉 la montagne a des yeux…
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« En nous établissant dans l’instant présent, nous pouvons voir toutes les beautés et les merveilles qui nous entourent. Nous pouvons être heureux simplement en étant conscients de ce qui est sous nos yeux » Tich Nhat Hanh
Dimanche matin, rime avec bien
Se lever, prendre le sac prêt de la veille au soir. Se dire qu’il y en a qui dorment. Y aller. Savourer la montée, se dire que l’on est bien, que ça donne chaud. Passer de l’ombre au soleil, emprunter un chemin délaissé. Mettre ses raquettes quand ce n’est plus possible d’avancer et se dire qu’on aurait du les mettre depuis longtemps. Se poser un instant au soleil, sentir la meilleure odeur du monde, celle de la sève des épicéas chauffée par le soleil. Ne croiser personne. Regarder, écouter, se sentir heureuse. Redescendre pour midi. Attendre la prochaine, plus haute, sans le chien. Merci Mr Soleil.****

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2- Une femme, un chien, un arbre****
3- S’allonger sous l’épicéa****
4- Divaguer****
5- Revenir à la réalité****
« La nature à chaque instant s’occupe de votre bien-être. Ne lui résistez pas. » de Henry David ThoreauRoute
La route, peut-être un nouveau chemin, ou une continuité. C’était mon chemin, aujourd’hui j’ai envie de prendre un sentier et demain qui sait lequel j’emprunterai… Je sais où je veux aller, et de quelle façon je ne veux pas m’y rendre 😉 Qu’importe le temps pour atteindre ce dont j’ai envie. Le fait de cheminer en son sens, quelques soient les chemins empruntés, est le plus important. Désirer, s’employer à atteindre un but n’est-il pas plus important que le but lui même? A moins que la finalité d’un but à atteindre soit le chemin parcouru… La route. Il y a celle à prendre et celle que l’on prendra.1- Route d’automne
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Déchirure
J’aimerais bien reprendre ce rythme qui m’allait bien, celui qui me permettait de passer vous dire bonjour, qui me permettait de partager un peu plus ce qui m’enchantait, mais pour l’instant il m’est difficile de passer régulièrement, c’est un peu comme cela veut se présenter. On se retrouve ici pour une petite sortie un matin dans le brouillard. Il régnait une ambiance particulière, une ambiance bleutée, feutrée qui gommait un peu les détails. Une ambiance en perpétuelle modification, laissant apercevoir un sommet et qui le taisait dans les secondes suivantes, passant d’une atmosphère moutonneuse à une ambiance ensoleillée et chaude. Une ambiance un peu irréelle. Le tissu de brume se déchirait pour offrir sous son voile la réalité. Toutes les déchirures ne sont pas négatives, apparemment…****
1- Feutrée****
2- Apparition****
3- Lumière****
4- Feuille****
5- Guirlande****
Quête Esther GRANEK Recueil : « Synthèses »d’un moment d’attention
m’ouvrant un horizon
que je mendie sans fin. J’ai faim
de ce regard d’autrui
m’offrant comme un crédit
lorsque tout tourne à rien J’ai faim
J’ai faim et je m’emplis
d’un rêve inaccompli.
Mon espoir est-il vain ? J’ai faim
Et ma faim ne s’apaise.
Et mon air très à l’aise
ne me trahira point. 2009 J’ai découvert, il y a quelque temps déjà Esther Granek et à chaque fois que je lis un de ses poèmes ou texte, j’y retrouve quelque chose qui me touche, qui me correspond. Un jour je posterai ici « toi ». J’adore, en attendant si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours aller faire un tour là bas:
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/toi-2
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Sur son sentier bien à elle
Laurine, une de mes filles, vient de créer son blog « Vent d’aventure » sous le pseudo Unéga. Je suis un peu comme un panneau de bois à l’entrée d’un sentier dans une forêt. Rien n’oblige de suivre le chemin indiqué, mais si on n’emprunte pas cette direction, on peut se demander ce qu’il y avait au bout de celui-ci. Si vous pensez tomber sur de la déco, de l’art urbain, des défilés de modes, des potins, passez votre chemin, oubliez ce sentier. C’est ma fille. Eh oui!! Les chiens ne font pas des chats. J’ai 3 enfants, grands (euh la grandeur n’est pas toujours dans la taille rhoooooo je plaisante. C’était trop facile

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Sous le regard des nuages
Plus comme la ponctuation du ciel, les nuages donnent le ton de cette sortie en transition, entre les jours pluvieux et l’été enflammé du début juillet. Je suis au travail, les trombes d’eau balaient la chaleur étouffante de samedi. J’attends, je lis et je divague. J’attends demain pour diverses raisons. Demain proche pour une future évasion qui me permettra d’aller gratouiller le ciel de plus près tout en ayant les pieds sur terre, et le demain plus loin pour que certaines de mes pensées deviennent ma réalité. En attendant, je n’oublie pas d’apprécier l’instant présent. Voici un petit partage en image avant d’aller retrouver « Elsa » d’Aragon.
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1- Mont Blanc en discussion avec les Fiz
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2- Plaine d’Anterne, Frêtes de Villy, Mt Blanc, Fiz
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3- Grenairon, le Buet, Villy
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4- Résistance boisée
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Tu m’as regardé de tes yeux jusqu’à l’horizon déserts De tes yeux lavés du souvenir Tu m’as regardé de tes yeux d’oubli pur Tu m’as regrdé par-dessus la mémoire Par-dessus les refrains errants Par-dessus les roses fanées Par-dessus les bonheurs bernés Tu m’as regardé de tes yeux d’oubli bleu Tu ne te rappelles rien de ce qui fut Ô bien-aimée Ni les gens ni les paysages Tout est parti de toi comme les bras des fumées Tu demeures Et parcours le ciel pour la première fois De tes yeux de lave et de lenteur Le monde est devant toi comme si tu le pensais sous tes paupières Comme s’il commençait avec toi devant toi Jeune éternellement de ton regard paisible Et je suis là jaloux de lui de sa beauté Avec mes pauvres photos jaunies dont tu te détournes Pour voir les nouvelles prairies C’est promis je ne parlerai plus du passé Tout part d’aujourd’hui sur tes pas Ce qu’il me reste de vie est un pli de ta robe Rien encore n’eut lieu je te rencontre enfin Ô mon amour je crois en toi Aragon
Petite prise d’air
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Mercredi matin, j’ai cherché un versant et un endroit sans nuages; ceux de la veille m’avaient suffi. Je suis allée où je ne vais jamais car ce n’est pas assez perdu à mon goût, mais parfois, selon le temps, les motivations varient. J’ai pris un chemin où je n’ai croisé personne, donc du bonheur. J’aime les gens, mais j’aime la tranquillité dehors. A force d’avoir tout ça rien que pour soi, on s’habitue à vouloir en profiter au calme 😉 Une fois en haut, je me suis dit que j’avais bien fait de venir faire un tour ici, car en voyant les sommets de « chez moi » qui restaient perdus dans les nuages, j’ai doublement apprécié d’être au soleil 🙂 **** 1- Sage pensée****
2- Paisible****
3- Face à face****
4- Myrtilles Futures confitures, futures tartes, futurs coulis, futurs doigts colorés et promesse de langue toute bleue 🙂
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Rien à voir avec ma balade, mais j’aime :
Les caresses des yeux.
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;Elles apportent l’âme aux limites de l’être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du cœur peut apparaître.
Auguste Angellier
Encore un peu de patience
Merci à ceux qui se demandaient où j’étais passée et désolée de ne pas avoir répondu plus rapidement. Je dirai simplement que mon absence d’ici était une présence ailleurs 😉 Selon les cas, l’absence est une mise en appétit avec de savourer la présence… Le soleil réapparait, c’est une façon de vivre autrement, d’avoir la possibilité d’aller dans des endroits négligés ces derniers temps à cause de la météo. Par endroit, la neige encore très présente oblige à renoncer quand on n’a pas envie de dégouliner comme elle en bas des parois. Il faut voir le demi tour est une invitation à y retourner. Dès que tout sera descendu, je remontrai 😉 Les marmottes seront toujours là. Je crois que c’est la première fois que je patiente autant.
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2- Langue chargée
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3-Persistance ou l’art de ne pas baisser les yeux même diminué
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Une heure d’ascension dans les montagnes fait d’un gredin et d’un saint deux créatures à peu près semblables. La fatigue est le plus court chemin vers l’égalité, vers la fraternité. Et durant le sommeil s’ajoute la liberté » Friedrich Nietzsche
Je n’avais pas le choix
Pourquoi je me suis levée un dimanche matin encore plus tôt que pour aller bosser? Pour ça… Pour profiter du matin, du calme, de ce que seul un matin peut offrir. Pour le plaisir de me fatiguer, de savourer, de respirer. Pour faire le « ménage » en moi, pour être bien. Pour sentir l’odeur des sapins, pour m’arrêter, écouter et respirer à fond, le tout, sous les caresses du soleil. Je ne pouvais pas rester au lit en sachant ce qui m’attendait ailleurs. Je pense que ça doit être une des dernière fois que je colle mes peaux car la neige est encore abondante, mais à la descente, en bas, il faudrait des palmes, ou alors, c’est de nuit qu’il me faudra y aller 😉 Tentant…****
1- Découvres moi****

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3- Soleil matinal****
4- Ombre**************************************
Ayant laissé mes jambes là haut, une chose s’imposait l’après-midi, savourer la vie autrement, tranquillement… 5- Fonte****
6- Une autre bouffée de vie****
C’est ce qui manque qui donne la raison d’être… Lao-Tseu
Le luxe d’un début de printemps
Il est des choses dont on ne peut se passer, qui ont une place toute aussi importante que la moindre cellule qui nous constitue. Ce qui suit est comme une de mes cellules. Enlevez-moi la faculté d’aller là bas ou ailleurs, empêchez-moi de me fatiguer et je débloquerai. 😉 il y en a qui savent à quel point c’est vrai… Mon chien, mon sac à dos et me voilà partie où je pense ne croiser personne… oui ça aussi, ça va avec les cellules. J’ai un boulot que j’adore, en contact avec les gens, mais ensuite, c’est autre chose, je fuis la foule. Je préfère ne croiser personne où simplement, ne croiser que ceux qui sont dans le même esprit que moi. Plus que tout, j’aime partager cet instant avec ceux qui savent, qui aiment, qui respectent. Avec ceux qui sont heureux d’être là, avec moi. Aujourd’hui, c’était avec mon chien 😉 Direction au-dessus du village où je n’ai croisé personne. Le luxe****

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Une petite dose de Thoreau « En tuant le temps on blesse l’éternité. » « La santé se mesure à l’amour du matin et du printemps. » « Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi même. » « Le poème de la création ne s’arrête jamais; mais rares sont les oreilles capables de le capter. »
Sourire
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Je me suis faite surprendre lors d’une « prise d’air ». Tandis que je marchais, sourire aux lèvres comme d’habitude quand je traîne dehors au milieu de nulle part, il était là, face à moi, à l’article de la mort, fier et droit s’élevant dans le ciel bleu. Je me suis retournée, j’étais seule, donc c’était bien à moi que souriait cet arbre. Je me suis approchée, je l’ai bien regardé et l’ai pris en photo. Je me suis dit qu’il serait connu par ceux qui viendraient ici et dans un sens, vous comprendrez peut-être pourquoi je suis mieux à traîner dans les bois, plutôt que dans les endroits où les biens vivants sont incapables de dérider leurs lèvres. Quand je verrai des gens bouder alors qu’ils pourraient sourire à la vie, je penserai à cet arbre 😉 Heureusement, beaucoup d’entre vous savent dérider leurs lèvres et sourire.****
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Un sourire
Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,
Il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel,
Personne n’est assez riche pour s’en passer,
Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter,
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l’amitié,
Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Donne du courage au plus découragé
Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler,
Car c’est une chose qui n’a de valeur qu’à partir du moment où il se donne.
Et si toutefois, vous rencontrez quelqu’un qui ne sait plus sourire,
Soyez généreux donnez-lui le vôtre,
Car nul n’a autant besoin d’un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.
Raoul Follereau.
Dans l’intimité de l’ arbre
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1- Matières****
2- Lichen****
3- Coraux des neiges?****
4- Séduction en dentelle****
5- Ne reste que son ombre****
Quand la vie est une forêt,Chaque jour est un arbre
Quand la vie est un arbre
Chaque jour est une branche
Quand la vie est une branche
Chaque jour est une feuille.
Prévert
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Écoute l’arbre et la feuille La nature est une voix Qui parle à qui se recueille , Et qui chante dans les bois Victor Hugo****
Encore un
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Une petite dose de Lao Tseu pour la journée :« Les choses ne changent pas. Change ta façon de les voir, cela suffit »
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Et une petite dose de St Exupéry avant d’aller bosser :« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité »
Courtoisie solaire
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Hier, j’ai eu droit à une portion de ciel bleu, de soleil qui illumine le visage et qui réchauffe le corps. J’ai eu droit à une portion supplémentaire de bonheur à ajouter à ma journée. Je n’ai eu qu’à prendre mes raquettes, le chien et me voilà au-dessus du village pour profiter de cette percée dans le ciel habituellement gris ou neigeux. Evidemment, je ne vais pas aller où les autres vont. J’aime cette tranquilité qui permet d’apprécier un lieu entièrement, j’aime monter dans la neige où il n’y a pas d’autres traces que celles des animaux. Je t’emmène quand même avec moi 😉****

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2-Fenêtre forestière
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Tout chemin est d’abord enfoui en soi avant de se décliner sous les pas, il mène à soi avant de mener à une destination particulière. Et parfois il ouvre la porte étroite qui aboutit à la transformation heureuse de soi. David Le Breton
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Couleurs perdues
C’était hier matin, lors d’une accalmie avant de nouvelles chutes de neige. Aujourd’hui tout est encore modifié, transformé par un très épais manteau. En faisant un tour, hier, je me disais que les couleurs avaient disparues, comme nettoyées par la masse de nuages. C’est incroyable comme sans soleil, les choses pourraient s’éteindre. A nous de voir ce qui est caché et de voir la beauté dans ce qui pourrait paraître si terne.
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Pour ceux qui se trouvent dans les environs, une expo à Evian du 02/02/13 au 26/05/13 : 779_DepliantexpositionEluardFR
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Air vif J’ai regardé devant moiDans la foule je t’ai vue
Parmi les blés je t’ai vue
Sous un arbre je t’ai vue Au bout de tous mes voyages
Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires
Sortant de l’eau et du feu L’été l’hiver je t’ai vue
Dans ma maison je t’ai vue
Entre mes bras je t’ai vue
Dans mes rêves je t’ai vue Je ne te quitterai plus.
Paul Eluard
**** Tu es venue le feu s’est alors raniméL’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé
Et la terre s’est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J’avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J’avançais je gagnais de l’espace et du temps
J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l’aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours. Extrait : la mort, l’amour, la vie Paul Eluard
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Par le Mont

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« Tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n’est pas encore. »
Epictète
En pleine solitude

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Enivrez-vous Il faut être toujours ivre. Tout est là: c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront: « Il est l’heure de s’enivrer! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise! »
Charles Baudelaire
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50 ans de retard…
Il est un lieu où le temps ne s’égraine pas comme ailleurs. Les gens en aval du giffre pensent, que nous ceux de l’amont, ceux d’où il prend sa source, avons 50 ans de retard sur le reste du monde. Cinq kilomètres suffisent à reculer le temps de 50 ans. Ce n’est pas partout que les kilomètres se comptent en années. Il y a une blague qui court en bas dans la vallée depuis bon nombres d’années disant que si la fin du monde devait arriver, il faudrait qu’ils viennent dans notre village arrièré d’un demi-siècle, comme ça, il leur resterait encore 50 ans à vivre alors que le reste de l’humanité serait éteint. Moi je vous dis, je suis heureuse de vivre dans ce lieu paumé, je n’ai rien à faire de ses années de retard et pour rien au monde je ne voudrai être dans une ville grouillante et bruyante. Alors, voilà, je vous propose un petit bon de 50 ans en arrière. Ne me cherchez pas sur la photo, je ne suis pas encore née 😉*****

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2- Constance
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Vagabondage
1- Banc à rêver****
2- Les dernières de la saison, à savourer.****
ConseilEscalade la roche aux nobles altitudes.
Respire, et libre enfin des vieilles servitudes,
Fuis les regrets amers que ton cœur savourait. Dès l’heure éblouissante où le matin paraît,
Marche au hasard ; gravis les sentiers les plus rudes.
Va devant toi, baisé par l’air des solitudes,
Comme une biche en pleurs qu’on effaroucherait. Cueille la fleur agreste au bord du précipice.
Regarde l’antre affreux que le lierre tapisse
Et le vol des oiseaux dans les chênes touffus. Marche et prête l’oreille en tes sauvages courses ;
Car tout le bois frémit, plein de rythmes confus,
Et la Muse aux beaux yeux chante dans l’eau des sources. Juillet 1842. Théodore de Banville, Les Cariatides (1842)
Un matin en passant
1- La vie en rose, du poil de la bête, tirer la langue au négatif. Décidément, je n’aime pas le rose, mais bon, je n’allais pas changer la couleur de la langue de mon chien et lui faire une langue bleue 😉****
2- Et l’eau coule… J’ai de la chance, ce n’est pas la Seine et ce n’est pas le pont Mirabeau 🙂
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Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)