Une façon de partager, tout en pensant : Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as

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Escapade vers les mélèzes dorés

L’automne, instant si riche, si contrasté, est une période attirante à savourer.
Pour passer du froid à la chaleur, du sombre au lumineux, du terne à l’éclat, nous sommes aller dormir en son cœur pour se réveiller au plus près de lui.
Instant magique que celui où l’on se retrouve seuls lors des dernières lueurs à savourer autour de notre réchaud chaleureux, un repas extraordinaire.
La pensée du moment fut « quand tu penses qu’il y en a en ce moment qui mangent chez Maxim’s »
Grand sourire de notre part et conclusion, pour rien au monde on ne voudrait être ailleurs qu’au milieu des montagnes avec notre gamelle de raviolis et notre bout de pain.
Ce qui est bien, c’est de penser que ceux qui étaient ailleurs, n’auraient certainement pas aimé être ici.
Chacun ses plaisirs, ses bonheurs, ses envies. Nous, on vit les nôtres sans se soucier des regards, des pensées des autres.
Nous avons pu savourer des lieux qui dans peu d’années, seront bien différents.
Peut être que la génération future ne connaîtra pas ces glaciers qui reculent et fondent à vue d’œil.
Le mal est fait, on ne peut qu’alléger la souffrance de la Terre maintenant, mais c’est l’acte à faire au lieu de continuer sa destruction.
Ceci dit, je ne suis pas là pour partager le mauvais car nous en avons tous au quotidien et j’aime plutôt être là pour partager les bonnes choses, donc, on va continuer sur ces belles choses qui m’éblouissent sans cesse.
Je ne peux rester insensible aux dernières lueurs du jour qui s’achève alors que le silence s’impose, tout comme à la magie du premier rayon de soleil qui touche les sommets alors que nous sommes encore bien bas dans le sombre.
Ces moment là, sont des moments forts que je m’efforce de vivre tant que j’ai la possibilité de le faire. Peut être qu’un jour, il ne me sera plus possible d’aller là haut ce qui donne encore plus de valeur à cette chance qui m’est offerte actuellement.
Je vis tout ça en ayant à l’esprit que je suis provocatrice de chance, car ce n’est pas en attendant ces instants que l’on peut les toucher; pour les vivre, il faut vraiment le vouloir et s’en donner la peine. Encore faut-il savoir ce qu’est la chance, ce qu’est « notre » chance.
La mienne sera différente de la votre ou similaire. Votre chance serait peut-être un enfer pour moi ou la mienne un véritable calvaire pour vous 😉
J’espère simplement que les étincelles que je vous propose seront plaisantes. Pas de nuit dehors, pas de sac de couchage pour vous, juste une petite partie visuelle de ce qui m’a enchanté.

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51- Dernières lueurs du jour

 

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72- Quand le jour éveille le sommet

 

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63- Accompagner le jour

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104-Touches de lumière

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45-Juste une envie de jouer

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96- Racines

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117- Glaciers des Balmes

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88-Recul du temps.

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29-Splendeur dorée

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310-Réflexion

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1211-Or du temps

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1412- Arrêter le temps

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1313- Euh, stp, tu t’es vu lorsque tu sors de la douche toi!? alors silence, merci 😉

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Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

 

Paul Eluard

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Brouillard ou pas?

 

Mercredi, le baromètre annonçait grand soleil et comme d’hab, je me suis dit qu’il devait capter le temps du lendemain ou celui d’un autre endroit.
L’autre endroit ici n’est pas bien loin, il suffit de lever la tête et de se dire que le soleil est au-dessus des nuages.
Je sais, ailleurs, ça ne voudrait rien dire, rien changer, mais lorsque l’on vit en montagne ou au pied des montagnes, le sol est souvent bien plus haut que les nuages. Pour dépasser les nuages, il suffit de monter. Quand la couche de nuages est basse, et que l’on est au village dans le brouillard, c’est évident, le soleil n’est pas bien loin en haut. Il suffit de monter à peine pour se retrouver dans le ciel bleu.
Mercredi, ce n’était pas le cas, la masse de nuages était haute dans le ciel et c’était un jeu de hasard que celui de savoir si oui ou non j’allais passer au soleil.
J’ai pris mon sac, mon chien, mis mes chaussures, rituel obligatoire que j’adore et je suis partie sans savoir dans quelle ambiance j’allais me retrouver, mais que ce soit brouillard ou ciel bleu, je savais que j’allais être bien.
J’espérais quand même le soleil…

 

41- Quand le Ciel et la Terre s’unissent

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52- Mouvement

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63- J’attendais l’aigle, j’ai eu l’oeil du corbeau 😉

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14- Plongeoir

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25- Au bord de la mer à marée montante

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6- La mer à ses pieds, le ciel plein les yeux

 

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En Haute Tinée

Alors que mes doigts se promènent sur le clavier pour mettre quelques mots afin d’accompagner mes photos, ils écrivent, comme très souvent, que j’aime me retrouver au milieu de nulle part (nulle part : lieu perdu en pleine nature où il n’y a personne).
Je m’interroge sur le fait d’aimer plus que tout ce « nulle part ». Je ne suis pas misanthrope, bien au contraire, j’aime les gens, j’aime échanger avec eux; la preuve, mon travail.
Je vais, chaque jour travaillé, retrouver le monde, la « civilisation » avec plaisir. Pas une fois il ne m’est arrivé de prendre ma voiture, les clés du magasin en n’étant pas heureuse d’y aller.
Ceci dit, si j’avais à choisir, au lieu d’aller travailler, j’irai me balader en pleine nature, en montagne 😉
Si j’arrive à apprécier la situation, peut-être est-ce parce que je trouve un équilibre dans cette nature, une force qui m’apprend à aimer les instants du quotidien d’une certaine façon.
Ce milieu vrai, brut est celui qui me correspond le mieux.
Ça, c’était la pensée lorsque mes doigts ont commencé à faire cliqueter mon clavier. Retournons aux photos que je partage ici, aujourd’hui, avec un retour sur septembre ou sur la chance d’être où les autres ne sont pas, ou d’être en montagne alors que la rentrée est le sujet du moment ailleurs.
Ici, le sujet est simple. Il s’agit de prendre son sac, de se chausser et de monter voir ce que l’on ne peut imaginer d’en bas.
Découverte d’un autre environnement, de sentiers qui serpentent, d’un milieu où le minéral et la pelouse alpine se côtoient. Un ancien cirque glaciaire a donné naissance à une succession de lacs en étage avec des eaux transparentes aux couleurs allant du bleu au vert émeraude.
Pause appréciée de lacs en lacs avant de reprendre le chemin qui monte plus haut avec l’envie de « voir là haut derrière » plutôt que de redescendre par le même itinéraire.
Ce choix nous offrira de belles rencontres, la sensation d’aller toucher la Lune et ensuite, une très bonne nuit de sommeil 🙂

 

 

41- Regard

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132- Promiscuité entre l’ombre et la lumière

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3- Repérée

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4- Contemplation

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7

5- Tel un roi dans un champ doré

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6- En suivant la pente

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7- Les lacs

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8-Transparence

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109- Savourer l’instant

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10- Face au lac

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Quand les heures perdues sont un gain

Une fois de plus, je prends mon sac à dos. J’y glisse mon appareil photo, un livre et une pomme.
Nul besoin d’appeler mon ombre, elle est là et a très bien compris que c’était le moment.
Que j’aime mettre mes chaussures de montagne, celles qui me sortent des chemins habituels, qui me mènent où peu de pas sont passés avant les miens.
Me voilà donc, direction plus haut, pour profiter du soleil radieux et de la douceur du jour, en pensant me trouver un coin perdu pour lire tranquillement au soleil.
C’était ce que je prévoyais mais je n’ai pas sorti mon livre,  j’ai préféré « lire » ce qui m’entourait.
Je suis passée des traces de la forêt aux nuages qui titillent les sommets pour ensuite m’attarder auprès de l’eau qui suivait son infinissable parcours.
Elle passait en s’ébrouant, se lovant contre les rochers régulièrement avant de faire une chute impressionnante.
Savait-elle qu’au moment de la chute, elle allait être la vedette du coin?
Je la regardais passer devant comme un torrent de montagne, chantant et miroitant alors que plus bas, des gens allaient la percevoir comme la reine des cascades.
Tout ce qui m’entourait était tellement intéressant que mon livre n’a pas quitté mon sac. Quant à ma pomme, elle est devenue un fruit savoureux, alors qu’à la maison, elle n’aurait été qu’une simple pomme.
La moindre chose mangée dehors, en pleine nature, quand on prend conscience de la chance de la manger dans des lieux comme ça, devient un mets d’excellence.
Je me suis posée sur les rochers, j’ai pris le temps de ne rien faire (pour certains) ou de vivre (pour moi). Ces instants là sont comme orange vitaminée qui  permettent de faire le plein pour une meilleure défense  contre les attaques du quotidien.
Retour par la forêt avec Louna, toute heureuse de cette balade, qui une fois de plus, fût un moment simple mais terriblement bon 🙂

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71- Avant la chute d’une reine

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62-Matières et reflets

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53- L’or du torrent

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84- Le temps d’un instant

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45- Buzzer des bois

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36- Persistance

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27- La dernière

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98- Barrière naturelle

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Voir, et aimer : les couleurs, les arbres de la forêt, les feuilles tombées – ne va pas de soi. Bien au contraire : « La beauté et la vraie richesse sont toujours (…) bon marché et méprisées », puisque « le paradis pourrait être défini comme l’endroit que les hommes évitent ».

Henry David THOREAU
Couleurs d’automne


Du sombre d’un soir à la lumière d’un jour

Tout commence par un soir où comme souvent on se retrouve sous les nuages alors qu’en bas, plus loin, le ciel se déchire pour laisser passer la lumière.
C’est une chance car ça présage un lendemain beau puisque tout avance vers nous et surtout ce mouvement nous offre des lumières particulières, celles qui par quelques rayons, illuminent la montagne sombre comme si la force et la délicatesse s’unissaient pour habiller l’espace.
Luxe suprême d’une météo et d’une période hors « norme »… la tranquillité.
Ce spectacle se vit en solitaire, ça lui donne une force supplémentaire, ça me donne une impression d’être intégrée au milieu des éléments comme une privilégiée.
Solitaire cette fois-ci, c’était accompagnée de mon ombre et de ma moitié, donc si on analyse la chose, ça donne bien qu’une seule entité.
Nul besoin de réserver une place pour ce spectacle de la nature, seule l’envie et la détermination sont nécessaires pour accéder au premier rang. Souvent, les plus belles ambiances sont celles que tout le monde fuit.
Le vent, la pluie, le froid font fuir alors qu’ils offrent des merveilles à qui veut bien aller jouer avec eux et pour cela, pas de secret, il suffit juste de se couvrir comme il faut pour ne sentir que le bon de la situation.
L’automne arrive et là, je vais me régaler. Je vais pouvoir avancer bien cachée, bien protégée dans le vent et la grisaille. Avancer les mains dans les poches, les pieds au sec, c’est une chose savoureuse, une chose dont j’ai besoin qui prouve que l’on peut être heureux dans ce qui semble si triste aux yeux de tous (ou presque tout le monde).
C’est là que je me sens la plus vivante et c’est là, que l’on assiste aux plus beaux spectacles.
Je m’égare.
Ce jour là, nous n’étions pas encore en automne, juste au pas de sa porte et la pluie avait cessée. C’est donc avec les yeux réjouis que nous avons regagné nos sacs de couchage en attendant le lendemain qui s’annonçait ensoleillé.
Je passe rapidement sur les détails du réveil, la première petite gelée de la saison, le bout du nez gelé alors que le corps est bien au chaud emmitouflé, le café fumant. Tout ça fait partie des plaisirs du jour.
Jour où les nuages ont quitté les lieux ne laissant ici ou là que quelques retardataires discutant avec les sommets. Jour qui nous offre de belles rencontres, de beaux instants.
Voici quelques photos partagées comme pour faire durer la saveur de ces bons moments.
J’espère que vous en sentirez un peu le goût. Les partager est dans un sens une façon de les faire durer, de les faire vivre autrement.

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                  1- Rayons « promesse »

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5

                 2- Sommets en écharpe blanche

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6

                 3- Poteaux d’un soir

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7                 4-Spectacle nature

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8                      5-Empreinte humaine au soleil couchant

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10

                   6-Mon ombre, toujours.

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9

                      7-Rochers du vent

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11

                  8- Encore et toujours

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12                       9- Hermine

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                  10- Lézard au menu du crécerelle

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Voici une petite pluie ; vous êtes dans la rue, vous ouvrez votre parapluie ; c’est assez. A quoi bon vous dire : « Encore cette sale pluie ! » ; Cela ne leur fait rien aux gouttes d’eau, ni au nuage, ni au vent. Pourquoi ne dites-vous pas aussi bien : « Oh ! la bonne petite pluie ! ». Je vous entends, cela ne fera rien aux gouttes d’eau ; c’est vrai ; mais cela vous sera bon à vous ; tout votre corps se secouera et véritablement s’échauffera, car tel est l’effet du plus petit mouvement de joie ; et vous voilà comme il fait être pour recevoir la pluie sans prendre un rhume.

Propos I – 4 novembre 1907 [ Alain ]


Un jour, une pause

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Un jour dans l’été, quand la chaleur est à son paroxysme, une mère, une fille et un chien s’en vont à la recherche d’instants à savourer ensemble pendant deux jours.
Vouloir partager quelques repas à la meilleure table qui soit, où notre Terre nous offre l’assise rêvée rivalisant avec les meilleures chaises capitonnées. Vouloir dormir emmitouflées dans un ouatinage douillet, n’ayant comme toiture que la toile qui nous isole de l’immensité céleste afin de nous préserver de l’humidité du petit matin. Vouloir aller en s’adaptant à la situation, aux envies sans s’imposer quelconques obligations. Voilà notre programme.
Programme respecté à la lettre, selon nos désirs en nous adaptant surtout à la situation le soir venu, alors que nous plantions les piquets de la tente…
Les superbes nuages du soir se transformaient en magnifiques nuages menaçants, galopaient au son du tonnerre.
Regards incertains, analyse de la situation et action.
La désinvolture qui nous habitait lors de l’installation de notre hôtel « millions d’étoiles » s’est rapidement transformée en rapidité et précision pour le démonter et pour tout ranger.
Oubliée l’envie de regarder le paysage, celle de s’arrêter à chaque petite merveille; là, seule l’idée d’avancer rapidement, d’être plus rapides que le rideau de  pluie qui s’étalait sur les monts voisins nous habitait alors que le niveau sonore du tonnerre nous indiquait que nous avions choisi la bonne option, celle du courage il faut fuir 🙂
Une mère, une fille et un chien  deux femmes chargées comme des bourriques en train de rire et un chien, ça marche vite quand ça veut 😉
La situation comique, l’image que nous avions de nous effaçaient l’idée d’une déception. C’était ainsi et nous avions passé une excellente journée.
La chance d’arriver à la voiture alors que le rideau de pluie franchissait la ligne d’arrivée quelques secondes après nous, nous rendit euphoriques devant les trombes d’eau qui s’abattaient sur celle-ci.
Le sourire aux lèvres, nous avons pris le chemin du retour pour regagner la maison et les deux heures de route sous un énorme orage n’étaient rien car nous étions au sec avec l’impression d’êtres des gagnantes au jeu du hasard de la vie 🙂

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61- Epilobes 

 

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52- Matin prometteur

 

 

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43- A la recherche du coin idéal

 

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34- Seul contre tous

 

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25-Boule de poils humide

 

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16- Beauté du ciel changeant

 

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« L’optimiste voit la rose et  pas les épines. Le pessimiste ne voit que les épines, oublieux de  la rose » Khalil Gibran

 


La Combe ou solitude d’un jour

Pluie du soir, doux son sur la tôle du toit,  fenêtre grande ouverte pour laisser la fraîcheur s’inviter à mes côtés dans la nuit et pour que le jour soit mon réveil; situation d’un soir lorsque le lendemain matin s’annonce beau.
Me voilà mieux réveillée que le jour et le ciel est uni sans un seul nuage pour motif.
Plus besoin de dire, d’expliquer quel va être mon occupation de la journée, à force vous savez.
Chaussures, sac à dos et me voilà sur le chemin qui, je dois l’avouer, m’enquiquine un peu la première partie; celle qui mène au refuge.
Je ne fais qu’une bouchée de cette mise en jambe en attendant de savourer la suite une fois que j’aurai quitté le « pédichemin » que tout le monde prendra dans la journée.
Voilà, j’y suis, j’ai bifurqué.
Je réduis mon allure, je prends le temps de voir, d’écouter, de sentir et aussi de regarder où je pose les pieds.
L’endroit est sauvage. Le sentier se fraye un chemin dans les ravins pour continuer au milieu du végétal.
L’endroit est étrange car le sentier commence par le minéral d’une beauté agressive, pour ensuite se perdre dans une végétation de fougères, abondante, qui deviendra une prairie plus haut avant de terminer dans le domaine minéral le plus brut qui soit.
J’aime ces inversions naturelles.
Cet endroit est vrai; il me fait penser à un ancien au visage rude que le soleil a tanné au fils des ans, mais avec un regard tendre.
Ce jour là, je n’aurai croisé qu’un Mr Stabillo. Tu ne connais pas Mr Stabillo?
C’est un Mr avec un tee-shirt de la même couleur qu’un surligneur. Aucune moquerie dans ce terme, car je trouve ça joli si l’on veut être vu (chose utile en montagne quand on randonne). Moi, je préfère que les bêtes me repèrent moins, mais je dis ça surtout en pensant à la belle compagnie qu’il m’est donnée d’avoir parfois, celle d’une luciole 😉

(oui, oui, je sais, je sais…  et la luciole saura).
Revenons au sujet, tout ça pour dire que j’aurai passé encore un moment en pleine nature pour ainsi dire en solitaire, ponctué de flore, de chamois, de bouquetins et d’instants qui sont magiques à mes yeux.
« Solitaire », le rêve actuellement alors que tous les chemins sont noirs de monde.
Ma réalité ce jour là.
Je rentrerai heureuse où de nouvelles envies m’auront atteinte en revoyant une tite cabane de plus 😉

 

31-Ça commence souvent ainsi

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22-Discussion au sommet

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13- Sentier faisant

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64-Lumière

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55-Désir de soleil

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46-Sentier toujours

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77-Moment savoureux

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128- Au loin, là bas…

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119- Cabane à nuits magiques

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1010- Respiration, bonheur

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911- Volonté de vie, volontaire notre Terre

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Panorama sans titre112-

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Tristesse en regardant la bande nuageuse du fond, (photo 8 ou pano 12), ce ne sont pas des nuages, mais la pollution au-dessus de Genève et de ses alentours.


Jeux de nuages ou nage dans les nues

Après une journée de pluie, le lendemain était annoncé très ensoleillé et chaud, ce qui devait donner en altitude des nuages accrochés aux sommets, une fois la brume dissipée.
En bas, on n’imagine pas que l’on puisse se retrouver dans les nuages, dans le brouillard alors que le soleil brille et que le ciel est bien bleu alors que juste quelques beaux nuages passent ici ou là pour décorer le ciel.
C’est la particularité de la montagne, qui peut aussi nous offrir un grand soleil l’hiver alors que tout le monde se trouve sous la grisaille ou dans le brouillard en bas.
En fait, peu importe le temps. On allait y aller (plus haut) et on verrait bien… ce qu’on allait voir.
De toutes façons, il y a toujours à voir, que l’on soit en pleine lumière ou dans la brume; la question ne se posait pas.
Nous voilà en route vers là haut en ne sachant pas si l’on allait se retrouver dans, dessus, ou sous les nuages.
Nous avons eu droit à toutes les situations mais avec le plaisir de ne pas, avoir cet air froid lorsque l’on était dans la masse nuageuse qui nous fait souhaiter le départ de la brume. Bien au contraire, malgré la brume, l’air était doux, pas agressif et l’on a pu profiter de tous ces instants avec plaisir.
Voilà un petit aperçu de nos amis du jour, les nuages.
La preuve que l’on peut avoir la tête dans les nuages tout en conservant les pieds sur terre 😉

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51-Emmergée

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62- Moutons cherchent berger

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23-A deviner

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44-Comme un voile de soie

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15- A saisir avant que tout ça ne se recache

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36-Quand les nuages viennent d’en bas

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77- Même pas peur

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Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n’est pas vain; c’est là qu’ils doivent être. A présent, donnez-leurs des fondations.

Henry David Thoreau

 

 


Sentier

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On prend un sentier de plus, qui monte, qui nous emmène où nul ne va.
Sentier qui mène pour découvrir les montagnes du quotidien sous un autre angle.
Sentier qui nous propulse face au vide, face à la grandeur.
Sentier du bonheur, sentier perdu, sentier chaleur.
Nos pas en avant, toujours.
Ce n’est pas une recherche, c’est une approche.
Marcher, avancer en soi.
Que de pas pour enfin être soi, pour refuser ce qui n’est pas.
Au fil des pas, les apparences s’estompent, la réalité se dessine.
Au delà du plaisir des lieux, des yeux, un plaisir bien plus profond est au rendez-vous.
Il faudrait être folle pour le fuir et aller où il n’est pas 🙂

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 matin à la mollet1- Un matin à sa façon

 

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42- Grande Astrance

 

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23- Dernier arbre

 

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34- Face à la Méridienne

 

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Sans titre-15- Perdue dans la prairie…

 

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66- Grandeur

 

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pano7- Le cirque

 

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Seules les pensées que l’on a en marchant valent quelque chose. (Nietzsche, Crépuscule des idoles)

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Réflexions, inspirations aux sommets

 

Je dis à tout le monde que je n’ai pas le temps. C’est faux!
J’ai le temps, mais je l’utilise et une fois utilisé, il n’en reste plus assez pour tout ce que j’aimerais encore pouvoir faire.
Je pense qu’il en est de même pour tout le monde. La différence est dans la façon de l’utiliser.
Moi, je l’utilise de façon à ne pas le gâcher et le plus possible en harmonie avec la nature. J’imagine un sablier et chaque grain de sable qui nous est donné pour construire notre vie, doit être, une fois tombé au fond de la partie basse du sablier, un grain de belle chose enrichissante.
Nous n’avons pas tous la même façon de nous enrichir.
Je vais partager quelques uns des grains de sables qui sont passés dans mon sablier lors de ces dernières vacances. Je vais les égrainer, petit à petit, infime partie de ces instants qui peuvent laisser sans voix ou simplement instants qui dessinent un sourire sans que l’on s’en rende compte.
Ne croyez pas qu’il n’y ait que des grains fluides qui coulent d’une façon régulière et facile, mais que nous apporte le fait de totaliser ceux qui coincent dans une journée?
Ça apporte de l’importance à ces choses que l’on aimerait gommer ou ne pas vivre, donc, oublions le grain de sable qui coince et totalisons tous ceux qui font que le temps s’écoule d’une belle façon.
Cette fois ci, on va prendre la direction d’un lieu que j’aime, qui à chaque fois, me laisse admirative devant la grandeur de ce que la nature peut offrir.  En plein été, c’est un lieu d’affluence, pire que le supermarché à 14 h un samedi 😉 et pourtant j’ai savouré la tranquillité du lieu.
Comment? en partant de nuit à 3h du matin.
Monter de nuit,  ce n’est que du bonheur qui éveille les sens d’une façon particulière, qui nous offre l’endroit en véritable élu privilégié et qui, une fois arrivés, nous permet d’assister au lever du soleil. J’aime cet instant qui se passe d’une façon séductrice.
Pas une apparition brutale, non! mais un soleil qui commence à éclairer intimement les sommets, qui fait rosir le Mont Blanc, qui réchauffe la pierre d’une lueur douce.
Ce n’est pas de la timidité de sa part, c’est juste l’envie de faire durer l’instant, de nous faire désirer sa venue.
Avec le relief, il peut jouer au malicieux et nous faire languir, mais c’est un plaisir que l’on aime vivre et après lequel on court tout en sachant qu’il ne s’agit que d’une étape dans l’art de savourer les choses.
Il y a eu plein de belles choses ce matin là, comme la saveur du café à partager, les reflets dans le lac, la baignade un peu plus bas dans une eau limpide qui donne plus l’impression de voler au-dessus d’un fond caillouteux plutôt que celle de nager.
Je n’aborde pas les regards de ceux qui ont partagé ces instants à mes côtés, ça aussi ça fait partie des belles choses.

 

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1- Prémices

 

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32- Délicatesse

 

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113- Contemplation

 

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74- Matières

 

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85- Attente du rayon

 

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46-Hotels paradisiaques

 

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27-Couleurs des Aiguilles Rouges

 

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128-Réflexion

 

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solitaire9- Solitude

 

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10 10-Pour l’instant, le Mont Blanc contemple encore les fleurs de loin…

 

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911-Continuer sa route

 

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la tente12- La tente (ordre de grandeur)

 

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Privilèges d’un matin

Comme souvent, ça débute par un matin, à l’heure où la lumière et l’ombre sont unies.
C’est l’instant où les paroles sont futilité dans un monde charnière qui s’effacera rapidement pour laisser place à celui du grand jour.
C’est l’instant privilège où tout est différent, l’instant où l’on se sent aussi fragile que forte. Fragile, car c’est l’heure où les émotions nous touchent facilement, où les pensées se bousculent devant la beauté du nouveau jour qui naît; forte, car ce jour naissant est là comme pour nous propulser en avant.
Il s’élève et nous entraîne à ses côtés. C’est l’instant magique, celui qui fait prendre conscience des sentiments qui nous habitent.
On pousse la porte de la réalité pour entrer dans la vérité où les apparences n’existent plus.
Cet instant là, je le partage maintenant avec toi.
Bien sûr, le lever du jour n’aura pas l’intensité et les répercussions qu’il opère en « vrai », bien sûr que les linaigrettes dans la tourbière ne te toucheront pas comme elles me touchent à chaque fois que je les aperçois, tout comme la beauté des cabris qui viennent juste de naître, mais qu’importe, je t’offre quand même une poussière de ce qui me permet d’être celle que je suis.

 

 

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101-Promesse d’un nouveau jour

 

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12- Marmotte au soleil matinal

 

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53- Akènes de pulsatilles aux premiers rayons

 

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24-Bouquetin

 

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45-  Jeune cabri (bouquetin)

 

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9

6-Salutation au soleil

 

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37-Cabri

 

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68- Linaigrettes. Toujours de la blancheur dans une intense verdure. Pour moi, elles font partie de ce qui est beau.

 

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79-Linaigrette

 

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810- Eterlou, étagnes et cabri (bouquetins)

 

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« Le matin, c’est la jeunesse du jour. Tout y est gai, frais et facile. Il ne faut pas l’abréger en se levant tard »
Arthur Schopenhauer.

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« Tu n’es pas qui j’ai besoin que tu sois.
  Tu n’es pas celui que tu as été.
  Tu n’es pas comme cela me convient.
  Tu n’es pas comme je veux.
  Tu es comme tu es. »
Jorge bucay

 

 


Images d’instants simples et natures

 

Il fait super beau, je ne bosse pas alors, mets tes chaussures, prends un sac, de l’eau, à manger et zou on y va.
Où? Dehors, là haut.
Les courses, les soldes, on oublie, on fuit même. La super petite robe qui me ferait une allure d’enfer à un prix minime et bien elle sera belle sur une autre personne et moi, sans cette robe, mais en ayant été me balader où le ciel frôle les sommets, et bien, je serai heureuse, bien plus que dans ce petit bijou de tissu fluide.
Quant à la nourriture, il y a toujours de quoi se faire un truc en attendant de passer au supermarché en rentrant du boulot, donc on oublie les questions superflues et on file s’aérer, on a une vie à vivre!
Ça t’étonne que je n’aille pas en ville un jour de soldes? réfléchis un peu, je n’y vais déjà pas en temps normal, alors ça ne risque pas d’arriver en période d’euphorie dans les magasins.
Si tu veux me punir un jour, imposes moi ce genre d’exercice.
Pourtant, je bosse dans un commerce et je suis super heureuse de voir du monde, de parler, d’offrir le café, d’être la plus gentille des civilisées, mais par contre, mon jour de repos, on oublie tout ça.
Je me transforme comme Mr Jekyll and Hyde, sauf qu’il n’y a pas de mauvais côté pour moi, il n’y a que la civilisée qui passe en monde sauvage  😉
Là, si j’écris ici, c’est que je suis au boulot, en mode civilisée, sinon, à cette heure là, je serai à courir la nature.
Bon ok, tu préfères aller faire les soldes aujourd’hui. Ce n’est pas grave, moi je file là où on n’entend que l’eau descendre, que les chamois qui te sifflent dessus et tous ces sons qui sont propres à ces lieux hors normes.
Profites bien, moi je profite à ma façon. A plus tard 🙂

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11- Matin fraîche heure

 

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22- Fleurs en pente

 

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33- Couleurs bonheur

 

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5

4-Quand l’herbe caresse les sommets

 

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65- Machaon

 

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96-Il a tout d’un « grand »

 

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47- Campanule

 

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108- « T’es où? »  « Ben j’suis là, au frais! « 

 

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89- Gentianes printanières

 

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campanule de thyrse10- Campanule des thyrses. Première rencontre et la seule en vue!

 

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711- Formes et couleurs du temps

 

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1112-Sur la descente

 

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Matin entre gouttes

Pluie de nuit, soleil et nuages le matin, pluie dès midi; ce qui ne laisse guère de possibilités si l’on veut profiter d’un temps sans goutte, dans l’hypothèse que les prévisions météorologiques ne soient pas fausses.
Le réveil sonnera donc à la limite de la nuit et du jour, enfin encore une expression car ce n’est plus le réveil qui sonne, c’est le portable qui nous éveille en douceur.
Quand je pense au réveil de mon enfance… pas étonnant qu’il y ait des stressés de nos jours car il fallait l’endurer le réveil qui faisait autant de bruit que la sonnerie d’un passage à niveau et qui faisait faire un bon de cinquante centimètres dans le lit.
Bon, pour moi, pas de séquelle, mais il me faut malgré tout un réveil en douceur si ce n’est pas le jour qui joue ce rôle là.
Je m’égare, on file vite dehors profiter d’un ciel sans pluie.
Nous sommes allés « regarder voir ». Quoi?
Nous sommes allés regarder ce qu’on allait voir, c’est simple.
Il a beaucoup de personnes qui ne regardent pas ce qu’elles voient. Nous, on aime regarder ce que l’on voit, mais on ne voit pas toujours ce qui nous regarde.
Pour exemple, un renard qui nous observait tranquillement dans les hautes herbes.
C’est marrant, il n’y a qu’une lettre entre regard et renard et sur ce coup nous n’avons pas su gérer la simplicité de cet écart. Une fois aperçu, il a disparu.
Nous avons donc profité de ce matin avant le retour de la pluie le midi.
Hier, des gens m’ont dit qu’il avait été triste ce dimanche pluvieux.

Moi, je l’ai trouvé heureux ce dimanche car pour les bonnes choses, il faut se donner les moyens en s’offrant le maximum de possibilités pour saisir le bel instant et il y a toujours une façon de trouver du bon dans une journée pluvieuse, même très pluvieuse 🙂

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11- Premiers et rares rayons de la journée

 

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22- Prairie trempée

 

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33- Ancolie d’ici

 

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dessous

4- Les dessous de la grande

 

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grande astrance

5- Au-dessus de la Grande Astrance

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5

6- Chien de prairie humide

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6

7- Amour perlé chez les gazés

 

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7

8- Tout ne tient pas toujours qu’à un fil…

 

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8

9- Une autre définition pour l’amour volage 

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9

10- Ombre contre le jour

 

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Je suis au boulot, encore une semaine de calme avant l’affluence.
Ma pensée du moment : et si on aimait ce que l’on a au lieu d’attendre d’aimer ce que l’on aura.
Là, je pourrais m’ennuyer en me disant que je suis au boulot à ne rien faire.
Ça serait nul comme instant alors que beaucoup d’entre vous n’ont pas le temps de se poser tranquillement, alors qu’il y aura des jours où je n’arrêterai pas (ce que j’aime).
Pourquoi gâcher un moment parce que l’on voit les choses de la mauvaise façon?
Donc, je vais aimer (enfin essayer d’apprécier) ces instants calmes en prenant le temps ou plutôt en disposant du temps car je n’aime pas prendre.
Je me sauve, je vais me faire un thé, regarder les nuages passer en ayant une pensée pour tous ceux qui aimeraient prendre une pause 😉
euh? oui, je suis payée en plus à faire ça.


Ces bouquetins que j’aime tant

 

 Je ne peux m’empêcher de remettre une série de photos de ceux qui nous offrent toujours de bons moments en leur présence.
Nous sommes montés l’autre jour, les petits n’étaient toujours pas nés, mais nous avons eu droit à l’entretien et l’apprentissage de la hiérarchie dans le troupeau chez les jeunes mâles.
Le contraste est étonnant entre leur allure au printemps, à la sortie de l’hiver où ils se « dépoilent » et celle à l’entrée de l’hiver où ils sont prêts pour la saison froide et au meilleur de leur forme pour le rut :

https://lancoliebleue.wordpress.com/2014/11/15/la-haut/ 

 

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11

1- Etagne, future maman

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2

2- Jeune de l’année dernière ou petit diable

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jeux

3- Jeux de gamins

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Sans titre-1

4-Posture de sieste

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1

5- Le poids des années

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3

6- La voisine « dame marmotte »

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4

7– Juvénile chocard à bec jaune

 

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9

8-Mâles en pleine mue.

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10

9- Jump

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7

10-Regards

 

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8

11-Je m’impose, prise d’élan avant le coup de cornes

 

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5

12- Joutes masculines

 

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6

13- Je dominerai

 

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Mon blog me donne la possibilité de partager le bon, d’offrir des belles choses, celles qui m’entourent, me touchent au quotidien. J’ai la chance de vivre dans un endroit hors du commun et je ne suis pas ici dans le but de parler des choses négatives, je pense que nous en avons tous autour de nous et il est bon de voir autre chose que le négatif de la vie; par contre, je me permets de glisser un lien au sujet des bouquetins du Bargy (chaîne de montagnes voisines) car je ne peux pas montrer le bonheur tranquille dans « ma » vallée en fermant les yeux sur ce qu’il se passe à côté. C’est un sujet à polémiques, empli d’incapacités venant de la part de ceux qui nous gouvernent, mais je ne vais pas rentrer dans les détails, je vais juste mettre un lien vers un blog qui exposera parfaitement la chose :

http://lebruitduvent.overblog.com/2015/02/fil-actu-2015-bouquetins-du-bargy-des-abattages-selectifs-avant-l-eradication-totale-maj-15-02-15.html


Combler le temps : c’est le rendre heureux et non pas le remplir sans en prendre conscience

 

J’ai déposé le temps dans mon panier à étincelles car je n’avais pas envie de le prendre, j’avais juste envie de pouvoir le savourer librement.
Il est resté là, et sans contrainte, il s’est offert à moi pour quelques heures de liberté. Je pense que je l’ai comblé avec de beaux instants. C’est beau d’avoir du temps et de le combler de façon à ce qu’il devienne un merveilleux moment.
Le temps est celui à qui j’en demande toujours plus, celui dont j’utilise la moindre parcelle, même d’une façon qui pourrait laisser croire que je le dilapide.
Je peux donner cette impression là, surtout aux personnes qui l’utilisent sans prendre conscience qu’il existe, quand je suis posée ici ou là à ne rien faire;  mais, je ne fais pas rien, je me délecte de ce qui est face à moi, j’écoute, je pense, je vis simplement.
Assise dans l’herbe, je pensais à une phrase  à la fin de Wild: « Quel sentiment sauvage de s’abandonner à la vie » et je me suis dit que j’aimais vivre ces mots dans ce sens là alors que j’imagine qu’il y a des personnes qui vivent ces mêmes mots mais dans un autre ordre comme  » un sauvage sentiment que la vie nous abandonne » ou  » une vie sauvage où le sentiment nous abandonne ».
Nous ne sommes pas tous égaux face aux mêmes mots, à moins qu’il ne s’agisse uniquement d’une façon de les ranger. Si l’ordre des choses n’est pas la bonne, peut être est-il temps de le changer, de faire en sorte que nos actes remettent les mots dans la bonne place.
En attendant, voici une poignée d’instants et quelques soient leur sens, ils étaient simples et bons, de quoi remplir le temps posé dans mon panier d’une belle façon.

arbre1-Bouquet d’arbres

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12- Nuages voluptueux

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mésange charbonnière3- Mésange charbonnière

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24-Le blanc s’efface

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crocus15- Au plus près du sol

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train d'aterrissage6- Train d’atterrissage sorti

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buse repas6- Dans ses serres, le repas

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ti cureuil7- Rencontre dans l’ombre de la forêt

 

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Sur le Temps

Et un astronome dit : « Maître, qu’en est-il du Temps ? ».
Et il répondit :
« Vous voudriez mesurer ce qui dépasse toute mesure et ne se laisse mesurer : le temps.
Vous aimeriez régler votre ligne de conduite mais encore diriger le cours de votre esprit selon vos montres et vos calendriers.
Et vous souhaiteriez faire du temps une rivière pour vous asseoir sur sa rive et la regarder couler.
Cependant, ce qui en vous est étranger au temps sait que la vie échappe au temps,
Et sachez qu’hier n’est autre que la mémoire d’aujourd’hui et que le rêve d’aujourd’hui est demain.
Et il sait que ce qui chante et contemple en vous vit toujours à l’intérieur des frontières de ce premier instant qui éparpilla les étoiles dans le firmament.
Qui parmi vous ne ressent pas que la force de son amour est sans limite ?
Et pourtant qui parmi vous ne ressent pas que ce même amour, bien qu’illimité, se condense au centre de son existence, ne pouvant plus donner libre cours à une autre pensée d’amour, ni à un autre geste d’amour ?
Et le temps n’est-il pas comme l’amour, sans césure ni cadence ?
Mais si dans votre pensée vous devez mesurer le temps en saisons, que chaque saison enlace toutes les autres,
Que chaque jour garde souvenance de sa veille en la serrant fort dans ses bras, et que chaque jour languisse après son lendemain en lui tendant bien loin ses mains. »

Khalil Gibran

 


Autour de l’arbre

 

Mardi, encore du beau temps, donc pas de questions à se poser, je sors. Je sais, j’en entends qui disent que même si le temps est mauvais, je sors.
Sur les blogs, je vois fleurir les crocus, les perce-neige, les prunus et je me rends compte que le printemps s’installe partout.
Ici, il donne des signes, selon l’altitude plus ou moins important. Ce n’est pas pour l’immédiat les fleurs printanières en haut, mais l’hiver se retire et laisse un peu croire au printemps que c’est le moment de s’installer.
Il est farceur cet hiver quand même, car tous les ans, il fait le même coup au printemps. Il donne des signes de faiblesse, laissant penser à la saison nouvelle qu’elle peut prendre ses marques. Une fois qu’elle aura donné les premiers coups de baguettes printanières, l’hiver balayera tout d’une vague de froid neigeuse. Ce n’est pas méchant, mais c’est un jeu qui l’amuse et qui est souvent source de belles images. Enfin, on verra bien, peut être que ça ne sera pas comme ça cette année.
Je laisse les saisons jouer entre elles et moi j’admire leurs œuvres.

Mardi matin je suis partie avec les raquettes sur le dos en prenant plaisir à fouler le sol sans neige, les feuilles à terre. Plaisir laissant place à un autre rapidement car la neige devenait de plus en plus présente ne me laissant pas d’autre choix que de chausser les raquettes.
Une fois de plus, je me suis retrouvée au milieu de nulle part, alors que le concert des oiseaux m’a accompagné une partie de la montée.

L’immensité, la tranquillité, le spectacle furent encore un présent pour moi. Je me suis retrouvée avec les montagnes, le ciel et quelques arbres feuillus, effeuillés, résistants et bravant l’altitude face aux épicéas, qui eux avaient abandonné l’affaire. A croire que ces feuillus voulaient « monter » plus haut que les maîtres des lieux, comme pour dire « on est plus haut que vous ».
Cette période est extraordinaire malgré la neige lourde et humide car c’est l’opposition entre le chaud et le froid, entre les pieds dans la neige et les bras à l’air. J’adore. En bas, c’est un peu plus complexe, c’est la fonte, la gadoue, les passages où l’on avance et ceux où l’on a les pieds dans l’eau. Bref, c’est un passage entre pieds en chaussures ou en raquettes.
Je vais profiter aussi de cet article pour remercier les personnes qui restent dans l’ombre mais qui sont bien présentes et qui viennent se balader régulièrement sur ce blog. J’ai fait connaissance l’autre jour de l’une d’entre elles dont j’ignorais totalement l’existence. Cette rencontre m’a fait plaisir et j’espère que nos chemins se croiseront à nouveau car je pense que l’on aime les mêmes choses.
Merci à Martine et à tous les autres que je ne connais pas 🙂

 

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21- Indécence bleue

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42- Derniers feuillus

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53- Diagonale

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resistance4- Surprise

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35- Je ne m’en lasse pas

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66- Juste pour dire qu’il était là 😉

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Je veux faire de toi
ce que fait le printemps avec les cerisiers. Pablo Neruda


Instants calmes, partagés

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Il y a des jours calmes, sans efforts physiques, simplement à se balader sans sentir le dénivelé dans les jambes. C’est rare, mais ça arrive parfois. On se rend compte que l’on peut parler sans être essoufflée, on peut s’arrêter sans que ça coupe le rythme et que l’on peut avancer sans regarder où l’on met les pieds.
Mardi, ce fût ça, avec Lo. Une journée tranquille et bonne.
Lors d’une pause au soleil, au milieu de nulle part, ma fille s’est mise à lire, ce qui m’a laissé le temps de partir en exploration dans le bois à la recherche de … de quoi? de tout.
Ça débute par les traces dans la neige, celles du blanchot, des chevreuils, des biches pour continuer, avec les copeaux de bois que le pic a fait en perforant les troncs, avec les cônes d’épicéas rongées par les écureuils etc.
En observant, c’est comme lire un livre ouvert où chaque trace est un chapitre formant ainsi l’histoire de la nature. Il y a toutes sortes d’histoires, des belles, des difficiles, celles que l’on a du mal à interpréter. Pas de choses surfaites, que du vrai.
Je passerai des heures (j’y passe des heures) à bouquiner la nature, mais là,  je n’étais pas seule donc je suis retournée bien gentiment auprès de ma fille perdue dans son livre certainement tout aussi intéressant que celui que je venais de feuilleter. En voici quelques répliques visuelles tirées au hasard, au fil des pages …

1

1- S’élever encore et toujours au-delà de la brume

 

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7

2- Aimer les vestiges du temps

 

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8

3– Admirer les courbes

 

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9

4- Trouver les perles

 

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5

5- Prendre le temps de regarder les boules de plumes 

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4

6-  Se laisser charmer par la mésange noire

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3

7- Se demander qui observe qui

 

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2

8- Louna, encore et toujours.

 

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 » C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas »

Victor Hugo


Amuse jambes en attendant la bonne couche de neige

 
Hier matin, ciel dégagé et promesse d’un grand soleil, offrant un contraste étonnant avec la luminosité de la veille où tout était gris et humide.
Pas besoin de réfléchir (chut à ceux qui diront c’est bien pour une fille ça), un bon petit déjeuner s’impose avant de prendre mon chien, direction dehors pour profiter du ciel bleu et de ce que le coin a à m’offrir.
Pas de grosse sortie, juste l’envie de prendre le temps d’apprécier les éléments, juste l’envie d’être bien à passer en forêt pour finir à l’air libre entre le blanc et le bleu.
La démarcation est nette entre le bas où la neige n’est pas présente du tout et plus haut où elle s’est posée. Ce n’est qu’un début, qui peut-être ne durera que très peu de temps, mais c’est un beau début quand même.
L’important est d’apprécier l’instant comme il est et ne pas attendre ce qu’il pourrait être ou ne pas être.
 

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rocher1- Rocher coiffé

 

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croix2- Croix de bois

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ferme3- Défi au temps

 

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courbes4- Courbes et délices

 

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cabane5- Cabane

 

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Là haut…

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Mardi matin, direction là haut, au-dessus d’ici. Pas claire la description?!
Ici, c’est chez moi, là haut, c’est au-dessus 🙂
Donc en direction d’en haut alors qu’ici nous sommes sous la couche de nuages.
Deux personnes devant nous qui descendront vite et trois autres qui montent mais qui n’iront pas plus loin que les chalets, donc pour finir la montagne pour nous deux au milieu des habitants permanents à poils et à plumes.
Toujours au rendez-vous les bouquetins qui sont au maximum de leur forme (et formes).
Ils se préparent au rut et à l’hiver. Quel contraste avec leur apparence printanière où ils sont maigres et en pleine mue. Là, ils sont parés d’une fourrure épaisse et sont énormes. Ils vont plaire aux femelles dans peu de temps 🙂 et avec leurs réserves, pourront tenir tête à la dureté de l’hiver.
Première rencontre avec un mâle, puis un peu plus un autre, pour finir sur un groupe qui commence à s’amuser « aux mecs » entre eux avant la période du rut.
Pas de grands ailés dans le ciel cette fois-ci mais la charmante rencontre avec des tichodromes échelettes, ce qui donnera, je pense, une nouvelle raison pour y retourner (comme s’il fallait une raison 😉 )
En poussant la balade un peu plus loin, on entre dans un espace, temple de la solitude au milieu de nulle part dans la neige où l’on s’offre,  au sortir de nos sacs à dos, café et thé bien chauds pour augmenter le plaisir de l’instant.
Le plaisir, ça se travaille.
On redescendra à l’approche de la nuit, s’attardant toujours sur ce qu’il nous faut quitter. Les dernières lumières du jour s’étalent sur les sommets nous laissant admiratifs le temps d’un instant avant qu’elles ne s’éteignent rapidement.
La montagne s’est parée de sa lumière de feu et ça, rien que pour nous. Merci à elle pour ce partage, et merci de nous avoir donné cette faculté de savoir la regarder.
On doit redescendre…
 
 

tite maison dans les cailloux1- Mimétisme

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regard2- Regard d’un beau gosse

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mâles3- Oser ou folie

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Sans titre-14- Prémices en attendant les délices

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portrait5- Prestance

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beau mêle6- Imposant

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à en fermer les yeux7- Savourer la vie avant l’hiver

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descente8- S’éterniser

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lumières du soir9- Lumières tardives

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Une autre série avec les femelles et les jeunes viendra prochainement. A bientôt.

Journée sans pluie, oui oui oui ;)

Mardi matin, réveillée à 5h pour entendre le bruit de la pluie rebondir sur le toit de tôle face à ma fenêtre de chambre, j’ouvre la fenêtre en grand, le volet et je retourne me mettre au lit. Le silence me réveillera bien lorsque la pluie cessera, si elle cesse.
Une heure plus tard, un pseudo silence de beau temps s’installe. Je regarde dehors et oui le ciel semble même dégagé par endroit, mais quelle surprise de constater combien le jour met du temps à se lever le matin, tout comme il se couche vite le soir.
Me voilà enfin partie à la recherche d’un passage en montagne. Avec cette météo délirante, j’ai l’impression de ne pas avoir profité de l’été.
Tout ça est vite oublié une fois en route, une fois sur le chemin. Je vais en haut, mais je me laisse vite distraire par tout ce qui m’entoure, ce que je découvre.
Surprise, malgré toute cette pluie les framboises sont bien rouges, les fleurs perlées de gouttes sont splendides. Je redécouvre même une petite cabane dont j’avais oublié l’existence. Je ne vais pas énumérer tous les détails, car entre le petit matin et 16h00, j’en ai rencontré des choses.
Le bonheur dans tout ça, c’est que malgré cette période touristique, j’ai pu me perdre sans croiser personne sauf sur le chemin du retour lorsque j’ai repris le sentier où quelques véttétistes passaient.
C’est merveilleux de découvrir encore de nouveaux endroits dans un lieu que l’on croit connaître à fond.
Il y a de quoi s’amuser et découvrir sans être dérangé 😉
Une fois en haut, tellement attentive à une fleur, que je n’ai pas vu que le jeune gypaète de cette année me survolait, tout comme les chamois qui me sont passés devant alors que je regardais ailleurs.
C’est un lieu sauvage, mêlé de roches et de prairie et je ne vous parle pas de la vue!
Se retrouver au sommet de ces falaises donne un sentiment de plénitude où la contemplation est reine où le bonheur est présent.
 

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On se réveill1- Réveil matin

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le déchargeux2- Le déchargeux

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matin

3- En montant

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Panorama

4- Panorama depuis les foges (clique pour voir en grand)

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gentiane5- Gentiane jaune

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framboises6- Framboises

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hotel particulier

7- Hôtel particulier

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vol8-  Buse variable, mais si grande! doute
circaète jean le blanc. merci à Michel85 

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tabac d'espagne9- Tabac d’Espagne

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DSC_0230

10- Petit extra. flou mais c’est juste en attendant d’en avoir une bonne. Jeune gyp de cette année
 

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« Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n’est pas vain ; c’est là qu’ils doivent être.
À présent, donnez-leurs des fondations »
 
Henry David Thoreau

Absence ici, présence ailleurs

 
Pourquoi je ne passe pas régulièrement sur ta page, pourquoi je réponds avec un certain retard parfois? Ce n’est pas un manque d’intérêt envers toi, c’est juste un manque de temps car je me sauve là haut ou ailleurs dès que j’en ai l’occasion et qu’ensuite il me faut faire le nécessaire en bas dans ce qu’il me reste de temps.
Oh non, je ne me plains pas, bien au contraire. J’aime vraiment vivre ainsi, mais je comprends aussi que tout le monde ne puisse pas vraiment saisir cette envie d’être souvent à traîner la montagne ou les bois.
Ceux qui me connaissent, savent, comprennent ou simplement respectent ce que je suis même si parfois ils pensent que j’ai un petit grain 😉 mais ce petit grain fait la personne que je suis, donc s’ils m’apprécient, ils peuvent dire merci à ce ptit grain qui est le mien.
Mardi matin, de retour après une sortie dans le Baufortain, je me suis levée pour voir si vraiment le soleil annoncé allait se montrer. En effet, juste quelques nuages accrochaient les sommets. Mon sac prêt, mon chien pour le surveiller, un petit sandwich à faire, et me voilà partie.
Il y a quinze jours, un vautour fauve avait croisé notre chemin. Je n’allais pas rester comme ça sans essayer de croiser son vol à nouveau, depuis le temps que j’attendais sa visite.
Ce qui fait le charme d’une sortie, c’est que rien n’est jamais acquis ou programmé à l’avance. On savoure à l’instant en sachant apprécier ce qui s’offre à notre regard sans pour autant être déçue de ne pas faire la rencontre espérée.
Je n’ai pas croisé le vautour fauve, mais ma sortie fut d’une richesse qui m’épate à chaque fois. Ce qui est sympa en cette saison, c’est que les marmottes qui sont plus bas voient bien avant moi ce qui arrive dans le ciel et sifflent d’une certaine façon quand un rapace les survole. Merci à elles, j’ai pu profiter du coup de sifflet 😉
 
 

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Panorama1- Panorama 

 

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nuage2- A travers le nuage

 

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juvénile3- Gypaète juvénile

 

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juv4-Juste du bonheur

 

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Ggypa5- Adulte

 

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Sans titre-16- Surprise

 

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passage7- Gyp adulte

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ombellifère8- Champ d’ombellifères

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louna9-  Toujours avec moi tant qu’on ne passe pas en réserve
 

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« La vie est vraiment simple, mais nous persistons à la rendre compliquée »
 
Confucius

Matin de bonne heure, matin bonheur

 
 
 
 
Me voilà de retour ici après une petite semaine d’évasion qui a débuté ici pour finir dans le Jura.
Inutile de dire combien j’ai profité de ces instants.
Je sais qu’il y en a quelques unes qui attendent les marmottes, mais j’ai plus levé les yeux au ciel plutôt que de les poser à  terre. J’irai les voir d’ici peu et je pourrai en faire les stars de cette page.
J’ai eu la chance, depuis le temps que je rêve de voir les vautours fauves, de les croiser ici, sur « mes » montagnes.
Je pense qu’ils étaient là en simples visiteurs, mais j’espère quand même les revoir à nouveau et ainsi pouvoir en faire de belles photos. La pluie me cloue au sol aujourd’hui ce qui  me permet de venir faire un tour ici au lieu d’aller à leur rencontre. Il y a du bon dans tout 😉
Allez, on file vers le Lac Blanc. Réveil dans la nuit noire pour profiter du lever du jour au départ de la rando, du calme et surtout pour avoir la chance de posséder les merveilles du lieu rien que pour nous deux. 
Heureusement, ce matin, nous sommes les seuls à avoir eu envie de monter tôt sans le téléphérique.
Il est bon parfois, dans ce genre de lieu, d’être égoïste, de ne penser qu’à soi et de faire ce qu’il faut pour ne pas avoir à partager avec d’autres personnes que celle avec qui l’on est. Quand je parle d’égoïsme c’est un bien grand mot, c’est plutôt une façon de s’offrir la vie de la meilleure façon qu’il soit sans pour autant léser autrui. C’est l’art de savourer la vie sans en perdre une miette.
Que dire de plus sur cette sortie mis à part que c’est du bonheur tout au long du chemin, que le regard est toujours émerveillé par tout ce qui se présente.
 
 
 

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la verte1- La Verte au réveil

 

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repos2- Grasse matinée

 

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rayons3- Se laisser toucher par les rayons du matin

 

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Mont blanc4- Le Mont Blanc chapeauté

 

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réflexion5- Réflexion matinale

 

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lac bl6-Bleu

 

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lac blanc

7- Lac Blanc
 
 

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On se retrouve pour la suite dans peu de temps. J’ai encore des merveilles à offrir  🙂

En route vers les bouquetins

 
 
Cela faisait des jours que j’attendais le soleil, la fonte de la neige pour monter tranquille à certains endroits. Enfin hier matin, un ciel sans gouttes, chose inespérée après avoir vu la météo de la veille. Réaction imminente, départ tout aussi prompt.
Les nuages s’échappaient vers les sommets et en haut le soleil arrivait à s’imposer petit à petit, l’air était frais mais ne piquait pas. L’odeur acidulée des plantes humides embaumait l’air, le chant des oiseaux se mêlait au bruit des pas dans les cailloux du chemin qui sillonne les cascades. Je ne parle pas du bruit de l’eau qui est toujours présent, soit assourdissant vers les grosses chutes, soit cristallin entre les cailloux.
La montée fut tranquille, sans croiser personne sur ce chemin de randonnée qui se transforme en autoroute des vacances en pleine saison. Je retrouve avec plaisir un endroit que je fuis en été ou que je visite à l’aube pour le savourer au calme. L’activité avalancheuse hivernale ne m’incite pas y monter et c’est avec plaisir que je  l’emprunte à nouveau après des mois « d’abandon ».
Je suis montée hier dans ce paradis à bouquetins, mais j’attends avec impatience le moment où je pourrais y retourner pour voir les petits nouveaux de la saison. Les étagnes au ventre bien gonflé nous promettent encore de beaux instants avec les futurs cabris.
Si bien occupée à les observer, que j’en ai oublié de lever les yeux au ciel où le gypaète faisait sa tournée journalière.
J’y retournerai d’ici peu et là, je prendrai le temps de tout regarder. En attendant, un petit échantillon avant de vous présenter les habitants des lieux un peu plus en détail dans une prochaine publication.
 

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perfia1- Matin aux brumes volages

 

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 chocard bec jaune2- Chocard à bec jaune

 

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 marmotte court3- Marmotte en pleine course

 

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gyp4- Gypaète barbu

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femelle5- Madame Bouquetin

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cornes6- Monsieur Bouquetin

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 » Ne rien prévoir, sinon l’imprévisible. Ne rien attendre, sinon l’inattendu »
 
Éloge du rien de Christian Bobin 
 

 


Quand avril m’emmène

 
C’était le mois dernier, un jour où le soleil s’était imposé, où il m’a demandé de venir à sa rencontre.  Difficile de résister à cette demande. Je devrais même dire qu’il n’avait pas besoin de m’inviter pour que j’aille me promener en sa compagnie, mais ça, je ne lui ai pas dit. J’ai pris mon sac, mon chien et je suis partie en vélo jusqu’au départ du petit chemin le long du torrent où j’ai laissé mon vélo pour continuer à pied.
J’ai débuté en sous bois, où le soleil jouait entre les arbres en lançant ses rayons dorés. J’ai été accueilli par le torrent, qui comme d’habitude chantait entre pierres et troncs.
En prenant le temps de m’asseoir  un moment avec lui, je lui ai laissé la possibilité de me conter les histoires d’en haut. Il se nourrit des eaux de la fonte des neiges, des eaux anciennes qui ont parcouru des chemins qu’il nous est impossible d’imaginer. Il parle, il en dit tant que j’aime me perdre dans ses histoires.
L’envie de soleil m’a poussée à quitter ce conteur exceptionnel pour aller plus haut dans des prairies oubliées où seules une ferme et une grange sont toujours là pour témoigner qu’un jour, ici, ce fut un lieu plein de vie. Il n’existe plus de chemin, plus de vie humaine auprès de ces vieilles pierres, de ce bois sculpté et coloré par les années. Il n’existe plus de chemin mais, l’endroit est toujours là pour m’accueillir.
Me poser sous les fruitiers sauvages en fleur, regarder ce qui s’offre à mon regard et m’imprégner de l’ambiance font partie de ces choses qui comptent pour moi. Le fouillis, la végétation libre qui reprend le dessus, la beauté du lieu, la force des détails des vies passées sont génératrices de bien être pour moi.
J’échappe à notre monde de fous pour me nourrir d’un autre monde, en parallèle au notre, à moins que ça ne soit l’inverse, que mon vrai monde soit celui là et que mes passages dans le monde de fous ne soient qu’un parallèle à ma réalité 😉

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filé englène1- Conteur des bois

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5

2- Le torrent immobile

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4

3- Entre pierres et bois

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1

4- Fondations séculaires

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3

5- Baromètre 

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2

6- Chut

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printanière

7- Offrande bleue

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gentianes printanières
8- Gentianes printanières

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« La vie ne se mesure pas par le nombre de respirations prises mais par le nombre de moments qui nous ont coupé le souffle »