Escapade vers les mélèzes dorés
L’automne, instant si riche, si contrasté, est une période attirante à savourer.
Pour passer du froid à la chaleur, du sombre au lumineux, du terne à l’éclat, nous sommes aller dormir en son cœur pour se réveiller au plus près de lui.
Instant magique que celui où l’on se retrouve seuls lors des dernières lueurs à savourer autour de notre réchaud chaleureux, un repas extraordinaire.
La pensée du moment fut « quand tu penses qu’il y en a en ce moment qui mangent chez Maxim’s »
Grand sourire de notre part et conclusion, pour rien au monde on ne voudrait être ailleurs qu’au milieu des montagnes avec notre gamelle de raviolis et notre bout de pain.
Ce qui est bien, c’est de penser que ceux qui étaient ailleurs, n’auraient certainement pas aimé être ici.
Chacun ses plaisirs, ses bonheurs, ses envies. Nous, on vit les nôtres sans se soucier des regards, des pensées des autres.
Nous avons pu savourer des lieux qui dans peu d’années, seront bien différents.
Peut être que la génération future ne connaîtra pas ces glaciers qui reculent et fondent à vue d’œil.
Le mal est fait, on ne peut qu’alléger la souffrance de la Terre maintenant, mais c’est l’acte à faire au lieu de continuer sa destruction.
Ceci dit, je ne suis pas là pour partager le mauvais car nous en avons tous au quotidien et j’aime plutôt être là pour partager les bonnes choses, donc, on va continuer sur ces belles choses qui m’éblouissent sans cesse.
Je ne peux rester insensible aux dernières lueurs du jour qui s’achève alors que le silence s’impose, tout comme à la magie du premier rayon de soleil qui touche les sommets alors que nous sommes encore bien bas dans le sombre.
Ces moment là, sont des moments forts que je m’efforce de vivre tant que j’ai la possibilité de le faire. Peut être qu’un jour, il ne me sera plus possible d’aller là haut ce qui donne encore plus de valeur à cette chance qui m’est offerte actuellement.
Je vis tout ça en ayant à l’esprit que je suis provocatrice de chance, car ce n’est pas en attendant ces instants que l’on peut les toucher; pour les vivre, il faut vraiment le vouloir et s’en donner la peine. Encore faut-il savoir ce qu’est la chance, ce qu’est « notre » chance.
La mienne sera différente de la votre ou similaire. Votre chance serait peut-être un enfer pour moi ou la mienne un véritable calvaire pour vous 😉
J’espère simplement que les étincelles que je vous propose seront plaisantes. Pas de nuit dehors, pas de sac de couchage pour vous, juste une petite partie visuelle de ce qui m’a enchanté.
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2- Quand le jour éveille le sommet
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13- Euh, stp, tu t’es vu lorsque tu sors de la douche toi!? alors silence, merci 😉
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Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommerLiberté.
Paul Eluard
Vite fait, bien fait
C’était un mardi, une journée de liberté ensoleillée.
Ce jour là, je n’ai pas eu envie de prendre la voiture, j’ai juste eu envie de prendre mon sac, mon chien et de profiter de ce qui m’entourait sans avoir à chercher ailleurs ce que je pouvais trouver ici.
Je suis partie en ayant toujours en tête de passer par où il n’y aura personne.
Du monde, qu’est-ce que ça peut être? ça peut être, un jour en semaine, hors période touristique à cet endroit là, une, voire deux personnes au plus ou peut être à la rigueur le gars qui montera voir où en est l’alpage en prévision de monter ses bêtes là haut.
Me voilà partie en me disant que c’était vraiment près du village, que ce n’était pas perdu au milieu de nulle part et puis ci et puis ça, pour finir par me dire que si je voyais « un gens » et bien je prendrai le chemin opposé et j’irai me perdre ailleurs.
Il faut dire qu’il y a des « issues de secours ».
J’ai vite oublié la possibilité de rencontrer du monde car j’étais seule et grimper m’occupait l’esprit. Écouter les sons, sentir les odeurs, sentir ses mollets tirer ( message caché 😆 ) (signe qu’ils avaient bien bossé plus tôt le matin), toutes ces sensations me plongeaient dans le plaisir d’être là, à ce moment là.
Je n’avais pas envie de monter par les pistes (trop civilisé), ni par le chemin (véritable pédiroute), donc j’ai pris le bois, où la lumière est filtrée, pour grimper sur un tapis d’épines d’épicéas,ce qui me donnait l’impression de marcher sur un tapis moelleux.
Je suis sortie en haut, là où les arbres n’ont plus envie de pousser, pour me dire que c’était du bonheur de se retrouver là, en ayant tout ça rien que pour moi.
Égoïste moi? non, j’aime partager… mais pas tout 😛 ou plutôt j’aime partager ce qui sera apprécié, respecté à sa juste valeur, tandis que je n’ai pas envie de partager le lieu avec ceux qui m’obligent, une fois qu’ils sont loin, à prendre un sac poubelle dans mon sac à dos à chaque sortie pour redescendre ce qu’ils « oublient » en pleine nature, et puis, c’est bon d’écouter la nature sans entendre de sons perturbateurs.
Je me suis retrouvée avec les fleurs, les papillons, le paysage, la solitude et le bonheur de vivre, à savourer une fois de plus tout ça.
Le petit plus du jour était les nuages splendides, blancs et bien gonflés comme une bonne chantilly maison.
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1-La vallée
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2- Face au collet et à la pointe
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3- Mégère Mâle
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4- Vert blanc bleu
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5- Vitrine naturelle
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6- Blanc
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7- Lumière
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8- Aux couleurs des torrents
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9-Retiens ton souffle
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10- Pédiroute
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11- C’est là haut que ça se passe…
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12- Paon du jour
Merci à Nath pour l’identification des papillons http://bioclicetphotos.blogspot.fr/
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Le bonheur un idéal toujours en point de mire mais que l’on n’atteint jamais?
Je ne crois pas. Ça pourrait être ça si l’on s’en fait une définition à l’avance.
Le bonheur ça ne se décrit pas, ça ne s’imagine pas, ça se vit.
Le jour où il nous accompagne, on sait exactement qui et ce qu’il est.
Le bonheur et si c’était simplement le fait de se sentir vivant?
Toute la différence est entre « vivre » et « se sentir vivant ».
Il ne se trouve pas forcément dans la facilité de vivre.
C’est un état d’esprit, une sensation.
Il est là un jour et le lendemain il peut s’être envolé.
Il ne faut surtout pas essayer de le garder à ses côtés, il faut juste l’accueillir quand il se présente.
Le bonheur c’est la chose la plus libre au monde qui n’a aucune chaîne, aucune obligation et il faut le prendre comme tel, sinon ce n’est plus le bonheur.
Une journée comme une autre
C’était un mercredi mi-février, un jour ensoleillé, un de plus qu’il m’a été permis de savourer parmi tant d’autres.
A chaque fois, je leur donne une importance particulière. En ne banalisant pas ces jours, ces balades, ces moments de calme, de vie, ils deviennent jours extraordinaires.
La journée commune devient une belle journée.
J’aime partager ces moments là, mais je ne suis pas toujours deux pour les partager.
La vie m’offre des moments de solitude. Je dis « m’offre » car en aucun cas je n’ai envie de les voir comme si elle m’imposait ces moments là. D’ailleurs, elle ne me les impose pas, elle met à ma disposition des moments à vivre rien que pour moi. A moi d’en disposer comme il me sied.
Je les vis pleinement et les pensées qui sont miennes sont belles et joyeuses car je vis ce moment en sachant, que là bas, quelqu’un m’accompagne, quelqu’un sourit en pensant que je suis bien à déambuler dans cette immensité blanche et que la prochaine fois ce quelqu’un sera là, avec moi, pour partager toutes ces petites choses qui croiseront nos chemins.
A toi qui passes ici, ces petites choses, je t’en offre un échantillon. Un échantillon de rien, un échantillon de tout… A toi de l’apprécier, de le comprendre et de t’en faire une porte pour t’évader le temps d’un passage ici. Prends soin de ces petits riens, ils te le rendront bien 🙂
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1- Sérénité
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2- La mort lui va si bien
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3- Silence et contemplation
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4- Continuité
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5- Avec le temps vient…
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6- Parce que là bas au fond… ❤
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8- Couleurs du temps (naturelle)
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Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
Paul Éluard
Traces d’une douce approche hivernale
Hier, à nouveau tout les deux, nous voilà partis faire un tour un peu plus haut où l’on pensait laisser le brouillard à nos pieds et avoir le soleil à bout de bras.
Devant nous, une seule trace de pas dans le givre qui recouvre le sol, ce qui nous enchante car c’est tellement bon de pouvoir savourer un lieu dans la quiétude avec comme seule âme vivante à nos côtés, Dame Nature. Ce n’est pas rien « Dame Nature », c’est énormément de vies sous maintes formes, mais combien plus faciles et agréables à vivre qu’une vingtaine de personnes.
Non, je ne suis pas misanthrope, mais j’aime la nature sauvage, calme, riche et belle, sans les artifices que nous humains véhiculons tout autour de nous. J’aime les humains, bien sûr, enfin… ceux qui sont vrais, natures et pas compliqués, qui connaissent les valeurs de la vie. Héhé, ça réduit la liste tout ça 😉
Je plaisante (à peine), j’exagère un peu la chose, mais j’avoue aimer la présence d’une personne qui saura prendre du plaisir à déambuler avec le sourire dans la boue plutôt que celle qui ne mettra jamais une paire de grosses chaussures à ses pieds de peur que le ridicule ne la remarque et l’achève sur le champ.
Oula mes doigts s’emballent sur le clavier et je me retrouve loin de ma petite prise d’air de la veille.
Retournons sur le chemin blanc de givre, sans neige. Neige qui tombe partout, sauf ici alors qu’on l’attend avec envie et le sourire. Quelle vienne ou pas, l’hiver aura des splendeurs à nous offrir et je compte bien en profiter, mais j’aime sa présence, sa façon de modifier les sons et comme elle habille le monde.
Revenons à hier, où nous nous sommes retrouvés aux portes de l’hiver, où le froid semblait donner quelques discrets signes de présence. A un certain stade, l’humidité du brouillard est devenue givre sous une influence plus fraîche, recouvrant les arbres et les alentours d’une multitude de petits bâtonnets blancs accrochés à tout ce qui se trouvait sur son passage. Mes cheveux comme les cornes des bouquetins y ont eu droit. Les maîtres des lieux étaient bien là mais difficilement visibles dans cette masse brumeuse.
Qu’importe nous avons encore vécu de bons moments et tant que l’on ne se bornera pas à atteindre un but précis en occultant tout le reste, on pourra élargir notre capacité à être heureux. Et ça, ça fonctionne à chaque fois 🙂
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1-Prémices hivernaux
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2- Maître des lieux
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3- Onde givrée
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4-On the rocks
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5- Chute glacée
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6-Timidement entre givre et mousse
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7- Ombre sur voile de brouillard
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« Dans le domaine du bonheur et la joie de vivre, la prospérité réside dans le partage. J’ai trouvé en toi la personne avec qui je peux tout partager sans aucune restriction. Il nous en aura fallu des chemins pour enfin atteindre celui qui nous est destiné »
Bain de couleurs et de lumière
Alors que les arbres se sont bien dénudés, j’ai eu envie aujourd’hui de me replonger dans la série de photos faite il y a peu de temps, alors qu’ils étaient encore en habits de charmes, aux couleurs de feu, avant leur effeuillage total. Peut-être est-ce le temps gris du jour qui me donne envie de voir les couleurs chaudes du début novembre. Je suis montée haut aujourd’hui, mais pas assez pour dépasser la couche de nuages, donc je viens trouver le ciel bleu ici, ce cette façon. Je pouvais simplement y penser en me remémorant ces instants, mais ces photos sont une mise en image de quelques unes de mes pensées du moment et aussi une façon de les partager 😉
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7-Rideau végétal
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Une série sur les couleurs du bonheur. Le bleu en toile de fond et toutes ces teintes allant du rouge au jaune d’or, en passant par des tons plus doux pour l’équilibre. L’automne c’est la passion des couleurs avec une note douce pour harmoniser l’ensemble. L’automne, période régénératrice où les feuilles que l’on appelle « mortes » sont nourricières et fécondes pour le sol. Ce n’est pas une fin, mais une force, une nourriture avant l’éclat du renouveau.
Là haut…
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Mardi matin, direction là haut, au-dessus d’ici. Pas claire la description?! Ici, c’est chez moi, là haut, c’est au-dessus 🙂 Donc en direction d’en haut alors qu’ici nous sommes sous la couche de nuages. Deux personnes devant nous qui descendront vite et trois autres qui montent mais qui n’iront pas plus loin que les chalets, donc pour finir la montagne pour nous deux au milieu des habitants permanents à poils et à plumes. Toujours au rendez-vous les bouquetins qui sont au maximum de leur forme (et formes). Ils se préparent au rut et à l’hiver. Quel contraste avec leur apparence printanière où ils sont maigres et en pleine mue. Là, ils sont parés d’une fourrure épaisse et sont énormes. Ils vont plaire aux femelles dans peu de temps 🙂 et avec leurs réserves, pourront tenir tête à la dureté de l’hiver. Première rencontre avec un mâle, puis un peu plus un autre, pour finir sur un groupe qui commence à s’amuser « aux mecs » entre eux avant la période du rut. Pas de grands ailés dans le ciel cette fois-ci mais la charmante rencontre avec des tichodromes échelettes, ce qui donnera, je pense, une nouvelle raison pour y retourner (comme s’il fallait une raison 😉 ) En poussant la balade un peu plus loin, on entre dans un espace, temple de la solitude au milieu de nulle part dans la neige où l’on s’offre, au sortir de nos sacs à dos, café et thé bien chauds pour augmenter le plaisir de l’instant. Le plaisir, ça se travaille. On redescendra à l’approche de la nuit, s’attardant toujours sur ce qu’il nous faut quitter. Les dernières lumières du jour s’étalent sur les sommets nous laissant admiratifs le temps d’un instant avant qu’elles ne s’éteignent rapidement. La montagne s’est parée de sa lumière de feu et ça, rien que pour nous. Merci à elle pour ce partage, et merci de nous avoir donné cette faculté de savoir la regarder. On doit redescendre…****
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4- Prémices en attendant les délices
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7- Savourer la vie avant l’hiver
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Une autre série avec les femelles et les jeunes viendra prochainement. A bientôt.Culture et récolte
Me voilà de retour après une semaine de vacances plus qu’estivale en automne où l’on a pu profiter un maximum de tout avec des conditions climatiques exceptionnelles qui nous ont permis de dormir en haut d’une façon plus que favorable par rapport à cet été. On s’était préparé à avoir froid, ce qui est normal à cette époque mais quelle ne fut pas notre surprise d’être loin de cette sensation, pour notre plus grand plaisir. Se retrouver là haut, seuls, en étant attentifs aux lueurs, aux sons, aux sensations, c’est ce qu’il y a de mieux; même le repas cuit au réchaud, à la lumière de la frontale a un goût qu’on ne retrouve nulle part ailleurs 🙂 et je ne parle pas du carré de chocolat! Il est bon de suivre le rythme de la nature, ne pas regarder l’heure, manger, se coucher de façon évidente sans tenir compte de ce qui se fait ou pas. « Être » simplement. Après une nuit douillette, se lever pour déjeuner encore dans l’immensité calme qui nous entoure, et aller voir le soleil baigner petit à petit les sommets. Avoir tout ça rien que pour nous. C’est bon l’égoïsme dans ces moments là. N’avoir à l’esprit que la beauté, le bonheur et l’envie d’aller voir… Voir quoi? voir ce qui vole dans le ciel, contre les falaises ou en dessous de nous. Scruter, attendre, croire et voir. Voir de loin, ou de près (et que l’on n’a pas le bon objectif) ;), mais voir et ça, ça ne se décrit pas lorsque l’on cherche à rencontrer tel ou tel animal. Bien que mon cœur batte pour tous les rapaces et tous les animaux, j’avoue avoir un attachement particulier envers le Gypaète alors que Christophe, qui était à mes côtés pour partager tous ces instants, scrute le ciel en pensant un peu plus fort à l’Aigle Royal . Une chose est sûre lors de ces sorties, que l’on ait croisé ou pas l’hermine, le gypaète, l’aigle royal, le chamois, on ne rentre jamais bredouille, on trouve toujours une chose… le bonheur****

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4- Plus que le Mont Blanc****

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Série de mauvaise qualité mais voilà, c’est aussi pour eux que je monte, donc, en attendant de les avoir comme il le faut, je les partage comme je les ai.
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A force d’avancer, de mettre un pied devant l’autre, D’entrer dans le rythme, de se dépasser, Notre personnalité se modèle, notre aptitude à être heureux s’agrandit. Pas après pas, nous nous gonflons de bonnes choses, chassant le négatif, Effaçant la futilité, tout en ouvrant nos yeux sur de nouvelles importances. Autrement dit, si tu veux que tout fonctionne dans ta tête et dans ton cœur, Utilise tes jambes 😉****
Lever le jour
Me voilà de retour parmi vous après une quinzaine de jours de liberté ou mon petit panier s’est bien rempli. Les étincelles qu’il contient forment une lumière éblouissante. Je vous en offre quelques unes pour qu’elles se dispersent ici ou là. J’ai souri en lisant quelques commentaires de votre part lors de mon retour où vous me souhaitiez de bien me reposer pendant ces vacances. Le repos ne se trouve pas forcément en calmant ses activités, en dormant tard. Le repos c’est aussi se lever tôt pour profiter d’une journée qui commence, c’est prendre le temps d’aller, ne pas s’imposer de contraintes, se laisser porter par ses sentiments face aux éléments et êtres qui nous entourent. Le repos c’est être heureux et serein même si le corps est un peu bousculé. A ceux qui aiment se lever avant le jour, à ceux qui n’aiment pas ça et qui ne profitent jamais de cet instant, j’offre ces levers du jour, levers de soleil que l’on a surpris par notre présence au milieu de nulle part, quelque part dans le Queyras, dans le Jura ou chez moi dans le Haut Giffre. Le soleil qui se lève apporte toujours cette même sensation, celle de vivre l’instant présent et d’avoir la joie de profiter d’une belle journée où tout semble possible. Se lever pour accueillir le jour est comme un pas vers l’éternité. Marcher dans la nuit pour atteindre un sommet, une arête ou un abri confortablement installés, c’est être là pour surprendre le jour, pour profiter de ses premiers rayons du soleil qui vont nous réchauffer, qui vont allumer les herbes perlées de rosée. J’aime ces matins riches.
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Journée sans pluie, oui oui oui ;)
Mardi matin, réveillée à 5h pour entendre le bruit de la pluie rebondir sur le toit de tôle face à ma fenêtre de chambre, j’ouvre la fenêtre en grand, le volet et je retourne me mettre au lit. Le silence me réveillera bien lorsque la pluie cessera, si elle cesse. Une heure plus tard, un pseudo silence de beau temps s’installe. Je regarde dehors et oui le ciel semble même dégagé par endroit, mais quelle surprise de constater combien le jour met du temps à se lever le matin, tout comme il se couche vite le soir. Me voilà enfin partie à la recherche d’un passage en montagne. Avec cette météo délirante, j’ai l’impression de ne pas avoir profité de l’été. Tout ça est vite oublié une fois en route, une fois sur le chemin. Je vais en haut, mais je me laisse vite distraire par tout ce qui m’entoure, ce que je découvre. Surprise, malgré toute cette pluie les framboises sont bien rouges, les fleurs perlées de gouttes sont splendides. Je redécouvre même une petite cabane dont j’avais oublié l’existence. Je ne vais pas énumérer tous les détails, car entre le petit matin et 16h00, j’en ai rencontré des choses. Le bonheur dans tout ça, c’est que malgré cette période touristique, j’ai pu me perdre sans croiser personne sauf sur le chemin du retour lorsque j’ai repris le sentier où quelques véttétistes passaient. C’est merveilleux de découvrir encore de nouveaux endroits dans un lieu que l’on croit connaître à fond. Il y a de quoi s’amuser et découvrir sans être dérangé 😉 Une fois en haut, tellement attentive à une fleur, que je n’ai pas vu que le jeune gypaète de cette année me survolait, tout comme les chamois qui me sont passés devant alors que je regardais ailleurs. C’est un lieu sauvage, mêlé de roches et de prairie et je ne vous parle pas de la vue! Se retrouver au sommet de ces falaises donne un sentiment de plénitude où la contemplation est reine où le bonheur est présent.****

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3- En montant****
4- Panorama depuis les foges (clique pour voir en grand)****

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7- Hôtel particulier****

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10- Petit extra. flou mais c’est juste en attendant d’en avoir une bonne. Jeune gyp de cette année****
Matin de bonne heure, matin bonheur
Me voilà de retour ici après une petite semaine d’évasion qui a débuté ici pour finir dans le Jura. Inutile de dire combien j’ai profité de ces instants. Je sais qu’il y en a quelques unes qui attendent les marmottes, mais j’ai plus levé les yeux au ciel plutôt que de les poser à terre. J’irai les voir d’ici peu et je pourrai en faire les stars de cette page. J’ai eu la chance, depuis le temps que je rêve de voir les vautours fauves, de les croiser ici, sur « mes » montagnes. Je pense qu’ils étaient là en simples visiteurs, mais j’espère quand même les revoir à nouveau et ainsi pouvoir en faire de belles photos. La pluie me cloue au sol aujourd’hui ce qui me permet de venir faire un tour ici au lieu d’aller à leur rencontre. Il y a du bon dans tout 😉 Allez, on file vers le Lac Blanc. Réveil dans la nuit noire pour profiter du lever du jour au départ de la rando, du calme et surtout pour avoir la chance de posséder les merveilles du lieu rien que pour nous deux. Heureusement, ce matin, nous sommes les seuls à avoir eu envie de monter tôt sans le téléphérique. Il est bon parfois, dans ce genre de lieu, d’être égoïste, de ne penser qu’à soi et de faire ce qu’il faut pour ne pas avoir à partager avec d’autres personnes que celle avec qui l’on est. Quand je parle d’égoïsme c’est un bien grand mot, c’est plutôt une façon de s’offrir la vie de la meilleure façon qu’il soit sans pour autant léser autrui. C’est l’art de savourer la vie sans en perdre une miette. Que dire de plus sur cette sortie mis à part que c’est du bonheur tout au long du chemin, que le regard est toujours émerveillé par tout ce qui se présente.****

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7- Lac Blanc
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On se retrouve pour la suite dans peu de temps. J’ai encore des merveilles à offrir 🙂Matin brouillard
Encore un matin qui rime avec bien. Le genre de matin qui ferait frémir ceux qui attendent d’être de repos pour traîner au lit, le genre de matin que j’aime, celui où je mets mon réveil à sonner bien des heures avant celle où je me lève habituellement pour aller travailler. Je sais, je sais 😉 on me le dit souvent, mais voilà, je suis comme ça et c’est ce que j’aime. Je vous rassure, il m’arrive aussi de dormir le matin… Départ en pensant recroiser les petits renards de la veille, mais ce matin, ils n’étaient pas au rendez-vous. Qu’importe la balade fut bonne dans une ambiance particulière comme dans un monde irréel. Il est rare de se retrouver dans le brouillard en été, mais hier matin ce fut le cas. J’ai quitté la maison avec quelques nuages dans le ciel pour me retrouver dans un épais brouillard. La satisfaction ultime ici, c’est de pouvoir monter plus haut pour dépasser cette mer de nuages. A chaque fois, je me dis que c’est une chance d’être au dessus du ciel gris qui étouffe et démoralise bien des gens, et que c’est une façon pour moi de me rappeler qu’il y a toujours le ciel bleu où que l’on soit, même si les nuages le cachent. La prochaine fois que le ciel sera gris, pensez qu’au-dessus, le ciel est d’un bleu lumineux 😉****

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6- Au-dessus des nuages, le ciel est toujours bleu 🙂
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« Si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but » Antoine de Saint-Exupéry
Encore et encore
Dimanche matin, debout avec le soleil. Non, pas à l’aube car le soleil prend son temps pour venir nous chatouiller. J’ai été surprise de sentir la chaleur dès le matin, c’est rare ici, même en été les matins restent frais alors qu’hier, l’air était vraiment agréable. J’ai hésité, avant de partir, au sujet de ma destination et je ne regrette pas mon choix final. Débutée par un chemin classique, presque une autoroute à rando, ma sortie a vite pris de l’intérêt lorsque j’ai quitté le chemin pour bifurquer dans la forêt afin de suivre ensuite un petit sentier caillouteux et boueux. C’est un endroit qui ne m’est pas habituel mais je crois bien que je vais m’y perdre souvent à l’avenir. Une fois le sentier en escalier terminé, la forêt bute sur un alpage vaste à fleur de falaises d’un côté et cerné par une grande barre rocheuse de l’autre. C’est un choc en arrivant en haut. Je me serais presque prise pour la reine du monde, mais ce titre ne me plaisait pas du tout alors je dirai que j’ai été époustouflé par la beauté du panorama qui s’offrait à moi. Comme une gamine devant une vitrine de jouets, je regardais tous les endroits familiers où j’aime aller me perdre loin de la foule. Je n’ai pas eu le temps de rêver longtemps puisqu’un sifflet s’est vite fait entendre. Je dérangeais les étagnes qui étaient dans les broussailles. Je ne les avais pas vu mais moi, j’ai vite été repéré. Louna, toute aussi surprise que moi a voulu aller leur dire bonjour, mais elle a vite compris où était sa place. Les bêtes, on regarde, on ne touche pas. Nous nous sommes assises tranquilles histoire de calmer le jeu, de ne pas les déranger. Après quelques minutes de calme, la vie a repris son cours là haut. Les étagnes se sont remises à brouter, un chamois est même venu voir qui se permettait de les faire siffler. Inutile de dire combien c’était agréable. Après un bon moment, je suis repartie en direction des falaises pour m’installer et profiter du spectacle. Lequel? celui de la nature. Vue extraordinaire en face, pan de montagne entier couvert de primevères auriculées, le gypaète qui volait en bas dans la vallée et puis, et puis… Le bonheur. J’y retournerai bientôt car j’aimerais trouver la faille pour passer par la falaise et me retrouver sur un autre chemin familier afin de faire une belle boucle et puis… il y a tant à voir, à faire voir 😉
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Après la pluie (la neige), le beau temps…
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Un samedi maussade au travail, une envie d’évasion et la perspective d’un jour meilleur, ça donne un sac préparé le soir en attendant le dimanche matin avec impatience. Un réveil en beauté avec un ciel bleu, dégagé et la promesse d’une belle sortie. Nul besoin de dire à Louna de m’accompagner, elle avait compris avec le sac prêt vers la porte. Nous voilà parties toutes les deux. Rien à dire de plus, la logique s’installe. L’oubli de tout, la saveur de l’instant, l’effort de la montée, le bienfait de passer de l’ombre au soleil et le bonheur de se laisser envahir par l’ambiance. Nul poids de la solitude là haut, bien au contraire. Sentir une onde interne forte et envahissante lorsque posée j’admire ces sommets si familiers mais constamment différents. Me voilà où je me sens si vivante et où je suis si bien…****
1- Les crêpines****
2- Pureté d’un lieu****
3- Louna, le Buet****
4- La grange face aux Fiz****

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» Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir » (Confucius) » Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage » (Albert Schweitzer)
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Le goût des choses
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Soleil, neige (pas trop), chaleur, amitié, espace et liberté. Ca résume bien mardi. Je ne sais pas si tu connais le goût d’un bout de pain et de fromage, d’un cake et d’un thé parfumé à partager sur la terrasse d’un petit chalet face aux montagnes, après avoir eu chaud à grimper avec une copine, sans personne d’autre autour de toi? Tu ne connais pas ce goût?! C’est un goût particulier, un goût que tu ne trouveras nulle-part ailleurs. Il transforme la saveur, la banalité de ce que tu manges en un repas hors norme. Là, tu te dis que quelque part, quelqu’un mange des mêts délicats et subtils et que cette personne n’a pas le plaisir que ton simple sandwich peut te procurer et il te vient à l’esprit que même si l’on te proposait d’échanger ta place ou ton repas contre celui de cette autre personne, celà ne t’apporterait rien de plus, bien au contraire. C’est à ce moment que s’échappe un soupir de bien aise, celui qui te dit » je suis bien » et qui t’inonde de cette sensation « d’instant bonheur ». Le rabat-joie pourra dire que l’on peut toujours être mieux, avoir plus, mais pourquoi attendre plus alors que l’on peut être parfaitement bien avec ce que l’on a à l’instant présent. A force d’en vouloir toujours plus, on aurait tendance à oublier d’aimer ce que l’on a. J’ai peut-être moins que toi, ou que toi là-bas, mais ce que j’ai, je le savoure à fond et j’adore ça. 😆 c’est comme quand on fait un gâteau, c’est toujours meilleur quand on lèche le fond du plat sans en laisser une seule trace. Non ce n’est pas de la gourmandise, c’est l’art d’aimer tout 😉
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1-Cônes d’épicéa****
2- Bois aux couleurs du temps****
3- Chaud****
4- C’est où? Là bas, derrière le tas de bois…
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5- Mes « Louboutin » version cîmes au soleil
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Peu de temps pour me balader sur le net en ce moment. Il fait beau, donc je suis dehors mes jours de repos et la grosse saison commence au boulot. Je ne vous oublie pas 😉
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Zen bien ce coin
Une petite série matinale, toujours sur le même chemin qui me mène au travail. J’ai du mal à ne pas m’y arrêter car j’aime vraiment cet endroit. J’aime la sensation qu’il m’apporte. Je quitte la maison encore endormie (la maison, pas moi 😉 ) pour me perdre dans ces lieux là où je trouve les sentiments de liberté, de plénitude, avant d’aller m’enfermer pour la journée. C’est ma prise de conscience du moment présent. S’arrêter sur ce genre d’instant au lieu de donner de l’importance à ceux qui sont pesants, lourds et envahissants, c’est écraser le négatif et élever le positif 🙂 Je vais oublier cette route pendant une semaine, vacances obligent. Non non, je ne m’en plains pas, bien au contraire 😉****
1- Pudeur matinale****
2- Sous le voile****
3- Reprendre la route****
« En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux » Marc Aurèle
Quand je joue avec une gosse de ma rue
Beau temps, soleil et neige peuvent se résumer à : « J’en profite encore et encore ». C’est fou cette vie, entre le boulot et la liberté*, je n’ai plus le temps de rien faire 😉 Ceux qui passent régulièrement ici reconnaîtront le terrain de jeux, car j’aime bien le fréquenter. Il est varié et offre tous les niveaux de jeux pour que chacun y trouve de quoi se faire plaisir. Hier, c’était sortie ski de rando avec une copine, donc entre l’effort, le bavardage, la descente et le délire, je n’ai pas trop pris de photos 😉 Je vous en mets deux quand même pour que vous puissiez voir où les nanas à spatules s’amusent dans le coin quand elles sont de repos*. Inutile de vous dire que j’attends dimanche pour remettre ça ailleurs. Liberté : situation où les contraintes sont posées à l’opposé d’où je me trouve Repos : période payée pour se fatiguer
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2- On the rocks****
« Le bonheur, c’est le plaisir sans remords » Socrate » Non s’efforcer vers le plaisir, mais trouver son plaisir dans l’effort même, c’est le secret du bonheur » André Gide****
Un petit retour sur 2012
Un grand merci à vous tous pour vos visites, vos encouragements et pour avoir partagé plein de bonnes choses ensemble. Je vous souhaite de bien finir l’année et surtout de bien commencer la nouvelle. Et si on décidait que 2013 soit la meilleure de toutes? Le principal est dans la pensée, les actes suivent ensuite. A nous de faire ce qu’il faut pour… Je viens de décider que 2013 serait un excellent cru. Non pas de résolutions du style je ne fais plus si, je ferai celà, j’ai juste décidé que je ferai ce qu’il faut pour être heureuse (je crois que je me suis un peu laisser aller en 2012, j’aurai encore pu faire mieux. On peut toujours faire mieux). Rappelez-vous une chose, le bonheur ce n’est pas seulement lorsque l’on prend soin de sa personne, le bonheur on le trouve aussi en rendant les autres heureux 😉 A bientôt pour la suite de nos partages. Val
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Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2012 de ce blog.
En voici un extrait :
4.329 films ont été soumis au festival de Cannes cette année. Ce blog a été vu 27 000 fois en 2012. Si chaque vue était un film, ce blog pourrait supporter 6 festivals.
L’instant privilège

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Pensées de Marc Aurèle : « Les conséquences de la colère sont beaucoup plus graves que ses causes » » Creuse au-dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuses toujours » » Si un élément externe vous fait souffrir, notre douleur n’est pas causée par cet élément en tant que tel mais par votre propre jugement de cet élément; et vous avez le pouvoir d’annuler ceci à tout moment. » « Vivre chaque jour comme si c’était le dernier »****
Simplicité où l’art d’être bien
Ça y est, il fait beau. Pas besoin de réfléchir, soleil rime avec chaussures, sac à dos et direction là haut ou par là bas. Lundi fût sous le signe de la prise d’air en solitaire le matin et la vie de famille le reste de la journée. Quand je tiens un élément de ce qui forme mon cocon familial, j’en profite car la chose est rare en ce moment. Lundi sonna donc comme une belle journée.
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En touchant les nuages
1- En bas, la rareté, une éclaircie
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2- Mise en condition (féminine), en route vers les nuages****
3- L’autre monde****
4- Fuite nuageuse****

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6- Gentianes de Koch****
J’avais le choix, en bas avec quelques rayons solaires ou en haut à frôler les nuages dans la pluie et la bruine. Le soleil, la chaleur me manquent et chose inexplicable, j’ai choisi les nuages… Je me suis retrouvée au milieu de nulle part, enrobée de nuages, avec des lueurs furtives. Personne, mon chien, une atmosphère étrange. N’est-ce pas une petite description du bonheur en quelque sorte? J’aimerai quand même partager une autre vision du bonheur la prochaine fois, sous le soleil. Le bonheur a tellement de facettes…
Silence
Il est des instants où les mots ne sont pas nécessairesDes instants où l’on devient page blanche
Où être ailleurs n’aurait aucun sens
Où être ici, caresse la plénitude
A la bonne heure
Instant précieux avant d’attaquer une journée de travail.
Un de ces petits riens qui font tant….
J’aime cueillir ces instants, ces choses qui peuvent sembler négligeables, mais qui sont tout le contraire.