Dans le brouillard
J’ose poster des photos prises dans le brouillard où un voile masque les détails, où une masse terne enveloppe tout.
Justement, là, est la merveille des choses. Lorsque l’on voit un détail dans le brouillard, il prend une toute autre dimension.
Hier, je me suis baladée où la neige n’était pas écrite, où l’on s’enfonce comme dans du coton avec ce bruit sourd, particulier, de la poudreuse qui se tasse sous notre poids.
Pas de cimes au soleil, pas de lumières vives mais le plaisir d’évoluer dans un épais nuage. Dans la neige, mis à part lorsque la pluie l’atteint, toutes les conditions météorologiques sont magiques.
Pour info, toutes les photos sont en couleurs, aux couleurs d’hier.
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1-Promesse
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2- Lueur
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3-Passage
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4- Texture
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5-Contraste
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6-Fruit dans un champ de coton
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7- Trait
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8-Cachée
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9-Calme
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10- Toits
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12- Omniprésence
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Entre deux mondes
Hier, un ciel gris et lourd au-dessus de la tête ici, comme pour beaucoup en ce moment j’imagine, donc une escapade s’imposait pour passer dans l’autre monde, celui où tout est lumineux, où le soleil brille, où le regard peut se perdre bien loin. La veille, je n’avais pas atteint le soleil, mais aujourd’hui je savais que j’allais le trouver car par endroit, la couverture grise avait une nuance bleutée, une couleur à peine perceptible mais qui en dit beaucoup lorsqu’on cherche le ciel bleu. Le passage entre la sous couche et le dessus de la mer de nuages est celui qui offre des ambiances magiques où la lumière joue avec les nuages. Oui, je sais, ce passage s’appelle le brouillard, mais ce n’est pas le brouillard banal, celui qui ne vous quittera pas de la journée, voire pendant des jours. C’est une couche de nuages qui oscille d’une altitude à l’autre, qui vous offre la possibilité quand on habite en montagne, de pouvoir la dépasser, la dominer. La couche de nuages grise devient ici, une merveilleuse mer de nuages une fois que l’on est passé à l’étage supérieur. Richesse des lieux, privilège de la vie en montagne. Je me suis gavée de soleil, de lumière et de panoramas, comme si le niveau zéro, le sol, se trouvait à 1600 mètres d’altitude. A croire que même les oiseaux savouraient la chose au soleil 🙂 Redescendre sous les nuages se fait facilement car cette dose de beauté rayonne même dans le monde d’en dessous une fois qu’on le rejoint. Tout pourrait paraître gris et triste, mais non, car je sais comment c’est en haut 😉 Donc, à tous ceux qui sont en bas, sous la grisaille, dans le brouillard, pensez que le ciel bleu est juste au-dessus de vous. Vous ne le voyez pas, mais il est là et vous, vous êtes les petits habitants sous la mer de nuages le temps d’un instant 🙂****

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Deux filles au pays des gouttes de pluie
Edwige et moi avons rarement deux jours consécutifs de repos ensemble en été sauf ce week-end avec le 14 juillet. Bien évidemment, inutile de réfléchir à la façon dont nous allions profiter de ces deux jours de liberté. C’est deux jours en montagne à dormir sous les étoiles, enfin, c’est ce que nous aurions voulu, voir les étoiles. Ça devait être deux jours à frôler le ciel en montant sur les sommets. Ce fut bien plus qu’une sensation d’effleurement et sans avoir à monter vraiment car le ciel nous est carrément tombé sur la tête. Nous sommes allées à sa rencontre au début, pour vite nous rendre compte qu’il n’y avait pas besoin de monter pour se présenter à lui. Il descendait lui même à notre rencontre. Courtoisie dont nous nous serions bien passées. Le but de notre rando était de monter pour l’atteindre et non qu’il nous court après. Quand le ciel décide de se présenter c’est pour nous envelopper de sa masse de nuages, et nous immerger dans un monde froid et humide alors que si c’était nous qui avions été à sa rencontre, ça aurait été dans des conditions tout à fait différentes. Nous serions montées à lui, accompagnées par le soleil en tentant de monter de plus en plus dans le bleu de son espace. Le ciel a sa place où il resplendit et lorsqu’il décide de la quitter, ça opère sur lui une métamorphose pas forcément agréable. Je le préfère distant, bleu et haut, plutôt qu’aimant, bas et froid, mais ça, ce n’est pas nous qui choisissons. C’est encore lui le maître. Son élan d’affection nous a freiné dans notre sortie. Passer la nuit dans notre tente, dans le brouillard sans rien voir du monde qui nous entourait ne nous emballait pas vraiment surtout en ayant des doutes sur la météo du lendemain. Nous avons donc décider de le quitter en descendant à l’étage inférieur, sous la couche de nuage où un temps instable nous offrait quand même de la visibilité et une température plus agréable. Nous nous sommes trouvées un petit coin pour passer la nuit, bien moins perdu où nous espérions échapper au monde des nuages instables. Ce qui compte c’est d’avoir de l’espoir et ça, ça rend heureuses les deux filles que nous étions 🙂
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Le lendemain sera un autre jour 😉****
Matin brouillard
Encore un matin qui rime avec bien. Le genre de matin qui ferait frémir ceux qui attendent d’être de repos pour traîner au lit, le genre de matin que j’aime, celui où je mets mon réveil à sonner bien des heures avant celle où je me lève habituellement pour aller travailler. Je sais, je sais 😉 on me le dit souvent, mais voilà, je suis comme ça et c’est ce que j’aime. Je vous rassure, il m’arrive aussi de dormir le matin… Départ en pensant recroiser les petits renards de la veille, mais ce matin, ils n’étaient pas au rendez-vous. Qu’importe la balade fut bonne dans une ambiance particulière comme dans un monde irréel. Il est rare de se retrouver dans le brouillard en été, mais hier matin ce fut le cas. J’ai quitté la maison avec quelques nuages dans le ciel pour me retrouver dans un épais brouillard. La satisfaction ultime ici, c’est de pouvoir monter plus haut pour dépasser cette mer de nuages. A chaque fois, je me dis que c’est une chance d’être au dessus du ciel gris qui étouffe et démoralise bien des gens, et que c’est une façon pour moi de me rappeler qu’il y a toujours le ciel bleu où que l’on soit, même si les nuages le cachent. La prochaine fois que le ciel sera gris, pensez qu’au-dessus, le ciel est d’un bleu lumineux 😉****

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6- Au-dessus des nuages, le ciel est toujours bleu 🙂
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« Si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but » Antoine de Saint-Exupéry
Une touche colorée
Je viens de publier « jour gris, jour de pluie », mais j’ai du mal à rester sur une note sans soleil en ce moment, alors j’ajoute vite ces photos de lundi dernier. Une de lundi matin sur le chemin du travail et les deux autres lors de ma pause déjeuner dans les bois. Le matin, je sortais du brouillard et le soleil faisait la même percée que moi. Le midi, pause de rêve 🙂****

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Déchirure
J’aimerais bien reprendre ce rythme qui m’allait bien, celui qui me permettait de passer vous dire bonjour, qui me permettait de partager un peu plus ce qui m’enchantait, mais pour l’instant il m’est difficile de passer régulièrement, c’est un peu comme cela veut se présenter. On se retrouve ici pour une petite sortie un matin dans le brouillard. Il régnait une ambiance particulière, une ambiance bleutée, feutrée qui gommait un peu les détails. Une ambiance en perpétuelle modification, laissant apercevoir un sommet et qui le taisait dans les secondes suivantes, passant d’une atmosphère moutonneuse à une ambiance ensoleillée et chaude. Une ambiance un peu irréelle. Le tissu de brume se déchirait pour offrir sous son voile la réalité. Toutes les déchirures ne sont pas négatives, apparemment…****
1- Feutrée****
2- Apparition****
3- Lumière****
4- Feuille****
5- Guirlande****
Quête Esther GRANEK Recueil : « Synthèses »
J’ai faim
d’un moment d’attention
m’ouvrant un horizon
que je mendie sans fin. J’ai faim
de ce regard d’autrui
m’offrant comme un crédit
lorsque tout tourne à rien J’ai faim
J’ai faim et je m’emplis
d’un rêve inaccompli.
Mon espoir est-il vain ? J’ai faim
Et ma faim ne s’apaise.
Et mon air très à l’aise
ne me trahira point. 2009 J’ai découvert, il y a quelque temps déjà Esther Granek et à chaque fois que je lis un de ses poèmes ou texte, j’y retrouve quelque chose qui me touche, qui me correspond. Un jour je posterai ici « toi ». J’adore, en attendant si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours aller faire un tour là bas:
d’un moment d’attention
m’ouvrant un horizon
que je mendie sans fin. J’ai faim
de ce regard d’autrui
m’offrant comme un crédit
lorsque tout tourne à rien J’ai faim
J’ai faim et je m’emplis
d’un rêve inaccompli.
Mon espoir est-il vain ? J’ai faim
Et ma faim ne s’apaise.
Et mon air très à l’aise
ne me trahira point. 2009 J’ai découvert, il y a quelque temps déjà Esther Granek et à chaque fois que je lis un de ses poèmes ou texte, j’y retrouve quelque chose qui me touche, qui me correspond. Un jour je posterai ici « toi ». J’adore, en attendant si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours aller faire un tour là bas:
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/toi-2
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Quand t’es dans le brouillard…
La semaine dernière avant les chutes de neige…Quand t’es dans le brouillard… et bien tu montes. Oui, je sais, encore un privilège de vivre en montagne.
Alors qu’en bas tout est gris, sous la masse de nuages, il te suffit de monter, de traverser les nuages et tu te retrouves au-dessus de la mer de nuages. Là, le soleil t’inonde de douceur et de lumière. Tu es au-dessus d’une mer attirante, douillette et cotonneuse, tandis qu’elle est triste et froide quand tu es sous elle ou lorsque tu te retrouves dans le brouillard épais à couper au couteau. Une chose à se rappeler lorsque l’on ne peut pas la traverser pour l’avoir à ses pieds, c’est qu’au-dessus du ciel gris, brille le soleil dans un ciel parfaitement bleu. La prochaine fois, penses-y; au-dessus de chaque nuage, le ciel est bleu 😉 Une pensée pour Maguy 😉 « Non, ce n’est pas une demande de ton mari, faite pour te convaincre que la montagne c’est bien » 😆****
1- Se retrouver dans le brouillard. Monter…****
2- Être à la lisière entre deux mondes. Monter encore…****
3- Se retrouver à la fenêtre du monde ensoleillé. Monter encore et encore pour…****
4- Se retrouver au-dessus de la mer. Continuer encore et…****
5- Face au lac gelé, tout oublier. (aujourd’hui il est sous une épaisse couche de neige) Plus aucune trace de brouillard. Impossible d’imaginer qu’en bas il fait mauvais temps.****
Brume, brouillard. Aux yeux la brume est comme un voile évanescentFluide et rassurante elle est aussi légère,
Les silhouettes, contours estompés, tremblotants,
Mâts et voiles semblent léviter sur la mer. Dans le brouillard pas de bruit ni de mouvement,
Les sons y sont étouffés, plus qu’atténués,
Les choses ne se voient qu’au tout dernier moment
On s’y déplace contraint et exténué. Même les mots nous montrent la différence,
Brouillard étant bien moins amène que brume,
Il se coupe au couteau, elle est transparence.
Brume diffuse, brouillard et amertume. Le Soleil à lui seul dissipe la brume,
Associé au vent le brouillard il chasse mieux,
Et le jour prend le dessus sur ce qui fume,
Tout ce qui nous entoure devient lumineux, Nous sommes tels les navires dans le brouillard,
Lumières allumées, sirène hurlante,
Nous avançons mains tendues nous fiant au hasard,
Le passé est repère dans la déferlante. Notre avenir nous semble souvent bien trouble,
Parfois on distingue, trop souvent aveugles,
Les yeux grands ouverts on fini par voir double,
Et nous avançons vers la corne qui beugle. Puis l’espace d’un court instant tel le Soleil,
La Lumière dissipe toutes les vapeurs,
Et la vie a un sens dès lors que tout balaye.
La voie et le chemin sont clairs nets et sans peurs. Jean-François MERCIER- GOAS
Pommier coquet
Parfois le brouillard nous aide à voir ce que l’on ignore au quotidien. Tous les jours, je passais devant ce pommier pour aller travailler sans jamais ne l’avoir remarqué. Il a fallut un matin cet automne où le brouillard enveloppait tout autour de moi, sauf ce coin de champ, pour que je puisse le voir avec comme seuls effets personnels ces quelques pommes rouges. Ce n’est qu’un pommier, oui, mais un pommier coquet. Pour les autres arbres du coin, il est celui qui, nu, garde ses bijoux. Il suffit d’avoir une paire de boucles d’oreilles ou un collier pour ne pas se sentir nue; pour lui, c’est peut-être la même choses ou alors, c’est un pommier séducteur… 🙂
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Brumes matinales
Hier matin. Je roule vers le boulot, tranquille, bien, en compagnie des Pink Floyd et de mon chien. Non! les Pink Floyd ne sont pas dans le coffre et le chien n’aboie pas sur the great gig in the sky 😉 Je suis banale comme fille, le chien est dans le coffre, les Pink Floyd sur ma clé usb et c’est moi qui baragouine en roulant. Personne sur la route. Quitter le froid sec et le ciel bleu pour s’engouffrer dans la masse de brume ne me dérange même pas. Il y a des jours, allez savoir pourquoi, on a cette sensation que rien ne peut vous atteindre…****
1- Aux portes du brouillard****
2- Derniers rayons de soleil avant le brouillard****
J’ai déjà partagé ce lien, mais voilà, c’est ce que j’écoutais à ce moment là, hier, alors je « repartage » 😉 Solo Clare Torry, Pink Floyd sinon après c’était ça : MuseRespiration entre midi et deux
Noyée dans les nuages, hier matin, j’étouffais au travail. A midi, je n’ai pu faire autrement que de changer de chaussures, prendre la voiture et monter. Monter pour sortir de ce brouillard, pour passer d’une ambiance triste et pesante, à une ambiance vivante et pleine de bonnes choses. Je m’étais dit que je n’allais que prendre l’air et que j’allais rester en « état » pour reprendre le travail à 14 heures. C’est ce que je m’étais dit… Comment résister? Comment ne pas aller voir derrière la colline ce qu’il y a? Comment ne pas dévaler la pente qui est plus loin? Dans le plaisir de l’instant, j’en ai oublié le boulot, mes résolutions pour rester une fille propre 😉 Lorsque j’ai regardé l’heure, il ne me restait plus que 20mn pour retourner au magasin, me décrotter et devenir présentable! Pas de stress, je suis retournée dans la vallée grise et humide, avec une pêche d’enfer et un moral au beau fixe. Ma dose de liberté ensoleillée vaut tous les joints, les médicaments euphorisants et autres choses dans le même style et c’est du NATUREL
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2- Toilettes à rêver Je les aurai tournées vers l’autre côté pour profiter de la vue 😉*****
3- Minéral****
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5- Carline****
6- A suivre pour retourner travailler dans le brouillard****
Voila, c’était ma pause déjeuner, où je n’ai pas déjeuné d’ailleurs, je me suis nourrie de vie et de bien-être en attendant de manger plus tard. Aujourd’hui, je suis à nouveau au travail, sous les nuages mais pas de respiration vers les hauteurs, je vais respirer de bonheur avec mon amie. Un moment différent mais tout aussi Vrai même si je reste en version « fille présentable » 🙂
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Réveil printanier
Evocateur comme titre. Nous sommes tous dans l’air du temps avec des idées douces, l’éveil de la nature, le chant des oiseaux et le doux soleil printanier qui promet beaucoup de douceurs tout au long de la journée. Tous, oui dans ces idées là, sauf que le printemps c’est une variété de situations, de sensations, pas toujours celles qui trottent dans notre tête. Je vous dépeins la scène en quelques mots. Le regard sur le réveil, comme d’habitude je vais pouvoir l’éteindre avant qu’il accomplisse sa tâche. Je sors le bras de dessous la couette et là, je me rends bien compte que la chambre est bien aérée. A l’inverse de la majorité des gens, lorsque je me lève, je ferme la fenêtre au lieu de l’ouvrir. Je ne traîne pas au lit, sinon je ne pourrais en sortir, alors debout sans réfléchir et contemplation… C’est le printemps, les oiseaux chantent et voilà :
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J’adore, nous sommes les pions de la nature, alors au lieu de râler parce que ce n’est pas aujourd’hui que je mettrai un petit truc léger, je vais immortaliser mon réveil. Elle est pas belle la vie? 🙂Distance séculaire
Chartreuse de Mélan et banc Lilian Bourgeat.
Le banc est une œuvre d’art de Lilian Bourgeat, d’une taille 2,5 fois supérieure à la norme (le banc, pas Lilian, quoi que je ne le connais pas… 😉 )