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Quand les heures perdues sont un gain

Une fois de plus, je prends mon sac à dos. J’y glisse mon appareil photo, un livre et une pomme.
Nul besoin d’appeler mon ombre, elle est là et a très bien compris que c’était le moment.
Que j’aime mettre mes chaussures de montagne, celles qui me sortent des chemins habituels, qui me mènent où peu de pas sont passés avant les miens.
Me voilà donc, direction plus haut, pour profiter du soleil radieux et de la douceur du jour, en pensant me trouver un coin perdu pour lire tranquillement au soleil.
C’était ce que je prévoyais mais je n’ai pas sorti mon livre,  j’ai préféré « lire » ce qui m’entourait.
Je suis passée des traces de la forêt aux nuages qui titillent les sommets pour ensuite m’attarder auprès de l’eau qui suivait son infinissable parcours.
Elle passait en s’ébrouant, se lovant contre les rochers régulièrement avant de faire une chute impressionnante.
Savait-elle qu’au moment de la chute, elle allait être la vedette du coin?
Je la regardais passer devant comme un torrent de montagne, chantant et miroitant alors que plus bas, des gens allaient la percevoir comme la reine des cascades.
Tout ce qui m’entourait était tellement intéressant que mon livre n’a pas quitté mon sac. Quant à ma pomme, elle est devenue un fruit savoureux, alors qu’à la maison, elle n’aurait été qu’une simple pomme.
La moindre chose mangée dehors, en pleine nature, quand on prend conscience de la chance de la manger dans des lieux comme ça, devient un mets d’excellence.
Je me suis posée sur les rochers, j’ai pris le temps de ne rien faire (pour certains) ou de vivre (pour moi). Ces instants là sont comme orange vitaminée qui  permettent de faire le plein pour une meilleure défense  contre les attaques du quotidien.
Retour par la forêt avec Louna, toute heureuse de cette balade, qui une fois de plus, fût un moment simple mais terriblement bon 🙂

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71- Avant la chute d’une reine

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62-Matières et reflets

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53- L’or du torrent

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84- Le temps d’un instant

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45- Buzzer des bois

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36- Persistance

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27- La dernière

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98- Barrière naturelle

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Voir, et aimer : les couleurs, les arbres de la forêt, les feuilles tombées – ne va pas de soi. Bien au contraire : « La beauté et la vraie richesse sont toujours (…) bon marché et méprisées », puisque « le paradis pourrait être défini comme l’endroit que les hommes évitent ».

Henry David THOREAU
Couleurs d’automne

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Sourire

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Je me suis faite surprendre lors d’une « prise d’air ». Tandis que je marchais, sourire aux lèvres comme d’habitude quand je traîne dehors au milieu de nulle part, il était là, face à moi, à l’article de la mort, fier et droit s’élevant dans le ciel bleu.
Je me suis retournée, j’étais seule, donc c’était bien à moi que souriait cet arbre. Je me suis approchée, je l’ai bien regardé et l’ai pris en photo. Je me suis dit qu’il serait connu par ceux qui viendraient ici et dans un sens, vous comprendrez peut-être pourquoi je suis mieux à traîner dans les bois, plutôt que dans les endroits où les biens vivants sont incapables de dérider leurs lèvres.
Quand je verrai des gens bouder alors qu’ils pourraient sourire à la vie, je penserai à cet arbre 😉
Heureusement, beaucoup d’entre vous savent dérider leurs lèvres et sourire.

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sou-rire

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Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,
Il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel,
Personne n’est assez riche pour s’en passer,
Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter,
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l’amitié,
Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Donne du courage au plus découragé
Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler,
Car c’est une chose qui n’a de valeur qu’à partir du moment où il se donne.
Et si toutefois, vous rencontrez quelqu’un qui ne sait plus sourire,
Soyez généreux donnez-lui le vôtre,
Car nul n’a autant besoin d’un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.

Raoul Follereau.

Le Livre d’amour (1920)