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Si près de la Terre

Je viens déposer un petit bouquet de ce que la Terre nous offre en cette période printanière, ses premiers présents fleuris.
Beaucoup d’entre vous sont bien loin des premiers crocus, mais ici, ils sont les stars du moment. Quand ils étaient en fleur chez vous, ici, la neige recouvrait encore le sol.
Passé pour vous, présent pour moi.
On va faire une pause, le nez au ras du sol en faisant corps avec lui de façon à se sentir comme un de ses éléments. J’aime être à terre 😉 ce n’est pas forcément une chose négative. On oublie ce que cette locution veut dire et être à terre est une merveilleuse façon de s’élever, de voir le monde autrement.
Aujourd’hui, pas de randonnée, pas de fatigue, juste une prise d’air, une prise de vie, une pause pour savourer le temps d’une façon douce.
Qu’avons-nous fait cette journée là? nous avons pris le temps (même si je n’aime pas ce terme de prendre).
Qu’allons-nous faire la semaine prochaine? VIVRE une semaine de vacances 🙂

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41-Un champ parmi d’autres

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22-Immaculée

 

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33- Anémone

 

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croc et feuille4- Entre feuille

 

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elevée5- Primevère bien élevée

 

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cône et croc6- Mr Costaud

 

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louna 17- Poils au … vent

 

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58- Floue, mais j’aime.

 

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pano9-Environnement

 

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Un peu de Pablo Neruda, parce que j’aime vraiment:

La centaine d’amour

Tu te rappelleras ce ravin capricieux,
c’est là que palpitaient les arômes grimpants,
de temps en temps passait un oiseau revêtu
de lenteur et de pluie : son costume d’hiver.

Tu te rappelleras les présents de la terre :
l’irascible parfum, avec la fange d’or,
les herbes du buisson et les folles racines,
sortilège d’épine et pareil à l’épée.

Tu te rappelleras le bouquet apporté
par toi, bouquet fait d’ombre et d’eau et de silence,
bouquet pareil à la pierre entourée d’écume.

Ce fut alors comme jamais, comme toujours :
nous partons tous les deux vers le lieu sans attente
pour y trouver tout ce qui est en train d’attendre.

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Cahiers de Temuco

Être arbre. Un arbre ailé. Dénuder ses racines
Dans la terre puissante et les livrer au sol
Et quand, autour de nous, tout sera bien plus vaste,
Ouvrir en grand nos ailes et nous mettre à voler.

 

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Combler le temps : c’est le rendre heureux et non pas le remplir sans en prendre conscience

 

J’ai déposé le temps dans mon panier à étincelles car je n’avais pas envie de le prendre, j’avais juste envie de pouvoir le savourer librement.
Il est resté là, et sans contrainte, il s’est offert à moi pour quelques heures de liberté. Je pense que je l’ai comblé avec de beaux instants. C’est beau d’avoir du temps et de le combler de façon à ce qu’il devienne un merveilleux moment.
Le temps est celui à qui j’en demande toujours plus, celui dont j’utilise la moindre parcelle, même d’une façon qui pourrait laisser croire que je le dilapide.
Je peux donner cette impression là, surtout aux personnes qui l’utilisent sans prendre conscience qu’il existe, quand je suis posée ici ou là à ne rien faire;  mais, je ne fais pas rien, je me délecte de ce qui est face à moi, j’écoute, je pense, je vis simplement.
Assise dans l’herbe, je pensais à une phrase  à la fin de Wild: « Quel sentiment sauvage de s’abandonner à la vie » et je me suis dit que j’aimais vivre ces mots dans ce sens là alors que j’imagine qu’il y a des personnes qui vivent ces mêmes mots mais dans un autre ordre comme  » un sauvage sentiment que la vie nous abandonne » ou  » une vie sauvage où le sentiment nous abandonne ».
Nous ne sommes pas tous égaux face aux mêmes mots, à moins qu’il ne s’agisse uniquement d’une façon de les ranger. Si l’ordre des choses n’est pas la bonne, peut être est-il temps de le changer, de faire en sorte que nos actes remettent les mots dans la bonne place.
En attendant, voici une poignée d’instants et quelques soient leur sens, ils étaient simples et bons, de quoi remplir le temps posé dans mon panier d’une belle façon.

arbre1-Bouquet d’arbres

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12- Nuages voluptueux

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mésange charbonnière3- Mésange charbonnière

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24-Le blanc s’efface

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crocus15- Au plus près du sol

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train d'aterrissage6- Train d’atterrissage sorti

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buse repas6- Dans ses serres, le repas

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ti cureuil7- Rencontre dans l’ombre de la forêt

 

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Sur le Temps

Et un astronome dit : « Maître, qu’en est-il du Temps ? ».
Et il répondit :
« Vous voudriez mesurer ce qui dépasse toute mesure et ne se laisse mesurer : le temps.
Vous aimeriez régler votre ligne de conduite mais encore diriger le cours de votre esprit selon vos montres et vos calendriers.
Et vous souhaiteriez faire du temps une rivière pour vous asseoir sur sa rive et la regarder couler.
Cependant, ce qui en vous est étranger au temps sait que la vie échappe au temps,
Et sachez qu’hier n’est autre que la mémoire d’aujourd’hui et que le rêve d’aujourd’hui est demain.
Et il sait que ce qui chante et contemple en vous vit toujours à l’intérieur des frontières de ce premier instant qui éparpilla les étoiles dans le firmament.
Qui parmi vous ne ressent pas que la force de son amour est sans limite ?
Et pourtant qui parmi vous ne ressent pas que ce même amour, bien qu’illimité, se condense au centre de son existence, ne pouvant plus donner libre cours à une autre pensée d’amour, ni à un autre geste d’amour ?
Et le temps n’est-il pas comme l’amour, sans césure ni cadence ?
Mais si dans votre pensée vous devez mesurer le temps en saisons, que chaque saison enlace toutes les autres,
Que chaque jour garde souvenance de sa veille en la serrant fort dans ses bras, et que chaque jour languisse après son lendemain en lui tendant bien loin ses mains. »

Khalil Gibran

 


En attendant que ça fonde

 

 
Lundi de repos, grand beau, donc évidemment, en haut 😉 Pas vraiment tout en haut car la neige m’a réservée des surprises, mais je patiente.
Si ça continue je vais gagner un échelon sur l’échelle du Zen. Patienter n’empêche pas de profiter autrement.
Une pensée pour ma fille et à ceux qui attendent aussi que la neige fonde à l’alpage,  pour d’autres raisons que les miennes qui ne sont, en ce qui me concerne, que pour ma satisfaction personnelle.
Les vaches, chèvres, moutons, cochons et toute la basse cour attendent aussi pour monter là haut, que la fonte se décide enfin.
 
 

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1-

1- Fraîche heure matinale

 

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champ-crocus

2- Champ de crocus

 

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Pulsatilles-des-alpes,-anémones

3- Pulsatilles des Alpes

 

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chalets-salvadon

4- Chalets de Salvadon

 

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2

5- En bas, dans le creux, il était un petit village

 

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gentianes-koch-desat

Gentianes de Koch

printanières

Gentianes printanières

 

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Prise d’air

 

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J’imagine qu’il  y a un moment que les crocus sont fleuris ou fanés chez vous.
Ici, ils pointent leur bout de nez sur les versants sud.
Mercredi, ils se gorgeaient de soleil et de chaleur, aujourd’hui, ils sont sous une nouvelle couche de neige!
 

croq-us

1- Crocus ou invitation à la sorcellerie.
Une « ancienne » m’a expliquée vaguement que sa grand-mère faisait des potions avec eux. Je vous passerai  les détails de ses « pouvoirs »  mais, parmi divers effets, sa décoction est remplacée aujourd’hui par des prothèses mamaires en silicone  😆  et il y encore plus fort !!! 
Quand on pense que certains font des études poussées alors qu’un crocus fait des miracles   😉
J’adore ces histoires qui donnent l’impression de sortir directement d’un vieux grimoire.
 

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têtes-d'épingles

2- Pics verts
 

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eau

3- Fonte ou en route vers la Méditérrannée
 
 

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louna

4-  Silence! je zen!
 

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