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Couleurs perdues

 

C’était hier matin, lors d’une accalmie avant de nouvelles chutes de neige.
Aujourd’hui tout est encore modifié, transformé par un très épais manteau.
En faisant un tour, hier, je me disais que les couleurs avaient disparues, comme nettoyées par la masse de nuages.
C’est incroyable comme sans soleil, les choses pourraient s’éteindre. 
A nous de voir ce qui est caché et de voir la beauté dans ce qui pourrait paraître si terne.

 

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flocage-blanc1- Flocage blanc

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acalmie-matinale2- Constance

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silence3-Silence

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Pour ceux qui se trouvent dans les environs, une expo à Evian du 02/02/13 au 26/05/13 :
779_DepliantexpositionEluardFR
 
Né à la veille du XXe siècle, Paul Eluard (1895-1952) est le grand poète de l’amour et de la paix. Il est aussi l’ami des arts. Pour la première fois la vie et l’oeuvre de cet artiste majeur de la littérature française seront évoqués très largement.
 
 
 
Huit chapitres permettront d’approcher l’homme et l’écrivain, à travers des objets personnels : reconstitution de son bureau et de sa bibliothèque, ses manuscrits, ses ouvrages, ses amis et ses passions. Une partie de l’histoire de France se déroule des Premiers poèmes, signés de son véritable patronyme Eugène Grindel, aux poésies de la Résistance avec les manuscrits de Liberté, aux poésies d’amour. Collectionneur exceptionnel de la peinture de ses amis, d’objets sauvages, il réunit autour de ses vers les plus célèbres des artistes de son temps : Hans Arp, Salvador Dali, Pablo Picasso, Max Ernst, Man Ray, André Beaudin, Jean Cocteau, Apel les Fenosa, Hans Bellmer ou Alberto Giacometti.

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Air vif
 
J’ai regardé devant moi
Dans la foule je t’ai vue
Parmi les blés je t’ai vue
Sous un arbre je t’ai vue
Au bout de tous mes voyages
Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires
Sortant de l’eau et du feu
L’été l’hiver je t’ai vue
Dans ma maison je t’ai vue
Entre mes bras je t’ai vue
Dans mes rêves je t’ai vue
Je ne te quitterai plus.

Paul Eluard

 
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Tu es venue le feu s’est alors ranimé
L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé
Et la terre s’est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J’avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J’avançais je gagnais de l’espace et du temps
J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l’aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours.
 
Extrait : la mort, l’amour, la vie
Paul Eluard

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