Entre deux mondes
Hier, un ciel gris et lourd au-dessus de la tête ici, comme pour beaucoup en ce moment j’imagine, donc une escapade s’imposait pour passer dans l’autre monde, celui où tout est lumineux, où le soleil brille, où le regard peut se perdre bien loin. La veille, je n’avais pas atteint le soleil, mais aujourd’hui je savais que j’allais le trouver car par endroit, la couverture grise avait une nuance bleutée, une couleur à peine perceptible mais qui en dit beaucoup lorsqu’on cherche le ciel bleu. Le passage entre la sous couche et le dessus de la mer de nuages est celui qui offre des ambiances magiques où la lumière joue avec les nuages. Oui, je sais, ce passage s’appelle le brouillard, mais ce n’est pas le brouillard banal, celui qui ne vous quittera pas de la journée, voire pendant des jours. C’est une couche de nuages qui oscille d’une altitude à l’autre, qui vous offre la possibilité quand on habite en montagne, de pouvoir la dépasser, la dominer. La couche de nuages grise devient ici, une merveilleuse mer de nuages une fois que l’on est passé à l’étage supérieur. Richesse des lieux, privilège de la vie en montagne. Je me suis gavée de soleil, de lumière et de panoramas, comme si le niveau zéro, le sol, se trouvait à 1600 mètres d’altitude. A croire que même les oiseaux savouraient la chose au soleil 🙂 Redescendre sous les nuages se fait facilement car cette dose de beauté rayonne même dans le monde d’en dessous une fois qu’on le rejoint. Tout pourrait paraître gris et triste, mais non, car je sais comment c’est en haut 😉 Donc, à tous ceux qui sont en bas, sous la grisaille, dans le brouillard, pensez que le ciel bleu est juste au-dessus de vous. Vous ne le voyez pas, mais il est là et vous, vous êtes les petits habitants sous la mer de nuages le temps d’un instant 🙂****

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Perles de pluie
Brel chantait « Moi je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas ». C’est beau mais ce n’est pas concret. Je connais le pays où il pleut et où les perles y sont belles et réelles. Approche, Moi, je t’offre des perles de neige qui se transforme en perles de pluie Qui viennent d’un pays où l’on peut encore boire l’eau des ruisseaux Où l’on peut encore se retrouver seule au monde si on le désire Un pays où j’aime me perdre.
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1- Au pays des perles de neige se transformant en perles de pluie****
2- Multitude
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3- Perle d’épicéa
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4- Perle de mousse
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Se dire
Alors qu’il file Se dire qu’on aura eu la chance de le savourer Que l’on aurait pu ne pas saisir cet instant
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1- Saisir l’instant****
2- Avant qu’il ne se fige****
3- Et le laisser filer…
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Saisir l’instant
Saisir l’instant tel une fleur
Qu’on insère entre deux feuillets
Et rien n’existe avant après
Dans la suite infinie des heures.
Saisir l’instant. Saisir l’instant. S’y réfugier.
Et s’en repaître. En rêver.
À cette épave s’accrocher.
Le mettre à l’éternel présent.
Saisir l’instant. Saisir l’instant. Construire un monde.
Se répéter que lui seul compte
Et que le reste est complément.
S’en nourrir inlassablement.
Saisir l’instant. Saisir l’instant tel un bouquet
Et de sa fraîcheur s’imprégner.
Et de ses couleurs se gaver.
Ah ! combien riche alors j’étais !
Saisir l’instant. Saisir l’instant à peine né
Et le bercer comme un enfant.
A quel moment ai-je cessé ?
Pourquoi ne puis-je… ? Esther Granek, Je cours après mon ombre, 1981
Qu’on insère entre deux feuillets
Et rien n’existe avant après
Dans la suite infinie des heures.
Saisir l’instant. Saisir l’instant. S’y réfugier.
Et s’en repaître. En rêver.
À cette épave s’accrocher.
Le mettre à l’éternel présent.
Saisir l’instant. Saisir l’instant. Construire un monde.
Se répéter que lui seul compte
Et que le reste est complément.
S’en nourrir inlassablement.
Saisir l’instant. Saisir l’instant tel un bouquet
Et de sa fraîcheur s’imprégner.
Et de ses couleurs se gaver.
Ah ! combien riche alors j’étais !
Saisir l’instant. Saisir l’instant à peine né
Et le bercer comme un enfant.
A quel moment ai-je cessé ?
Pourquoi ne puis-je… ? Esther Granek, Je cours après mon ombre, 1981
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Prise d’air
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1- En version rase mousse
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2-Lever les yeux au ciel
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3- Perle
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4- Fonte ou feuilleté nappé sur lit de chantilly
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5- Pylônes
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6- Au piquet
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« La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » Einstein
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