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L’automne à la porte

 
 
Cette saison tant redoutée par beaucoup et tant aimée par d’autres est à la porte de nos maisons.
Hier matin en sortant, j’ai eu droit au début de la métamorphose qui s’opère sur la forêt en face de chez moi. Le soleil ne l’illuminait pas puisque de  gros nuages bien gonflés, qui parait-il d’après ceux d’en bas, restent toujours accrochés aux sommets, laissaient la forêt dans l’ombre de façon que l’on ne soit pas encore ébloui par sa beauté colorée.
Lorsque l’on n’a pas tout, on apprend à apprécier la parcimonie de ce que l’on a face à ce que l’on pourrait avoir.
Si elle était d’une beauté éclatante en changeant sa robe d’un seul coup, on serait subjugué et on n’aurait pas droit au passage transitoire qui  permet d’apprécier l’instant tout en imaginant la suite.
Je t’offre donc de la parcimonie d’automne 😉
Je crois qu’il n’est pas nécessaire que je dise que je fais partie de celles qui aiment l’automne, tu l’avais compris.
C’est une saison qui donne l’impression d’être une bombe vivante au milieu d’un cocon dans une ambiance spéciale presque capitonnée ou qui selon les jours, s’oppose à soi.
Tout est histoire de sensations, de phénomènes. L’automne est la saison des sens.
Le matin, la fraîcheur s’oppose à la douceur offrant des brumes, des contrastes entre notre chaleur et la fraîcheur qui vient se frotter à nous, c’est aussi l’humidité qui va s’envoler, c’est le paysage qui va se dévoiler.
Ensuite, viennent les heures magiques où le soleil illumine les couleurs, où une impression de pureté met les reliefs en exergue. Tout devient comme un cadeau, comme le calme avant une tempête.
Bien sûr, j’en entends qui disent que c’est parce qu’il fait beau que c’est ainsi. Oui, mais quand il fait mauvais, les charmes sont toujours là avec des notes différentes. Le secret est dans la protection, mentale comme physique.
Ne pas voir cette pluie, ce vent comme une agression mais comme un instant au milieu de tant d’autres, comme la possibilité de sentir le calme qui est en nous, opposé à la force du temps extérieur.
J’aime me promener cachée dans mes vêtements lorsque le monde est gris, puissant. Je trouve que c’est l’instant où je me sens vivante dans ce monde qui joue à l’hostilité. Marcher, les mains dans les poches, bien enveloppée, au milieu des bois humides où le vent siffle entre les arbres, où les odeurs sont puissantes alors que les feuilles dansent de toutes parts, c’est simplement du bonheur et fin ultime à tout ça, c’est le bon thé ou chocolat chaud qui devient impératif en rentrant à la maison.
Alors, l’automne c’est triste?

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matin
1- Devant la porte

 

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tineswb2- Descente colorée

 

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sous les gorgeswb3- Où l’eau est toujours bleue

 

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feuillage
4-Fenêtre sur cours

 

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champ
5-Pastoral

 

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limpidité
6-Limpidité

 

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Kev
7-Photographe photographié

 

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Matin d’Octobre
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. Ou peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n’est pas l’hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
 
François Coppée, Promenades et Intérieurs
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