Privilèges d’un matin
Comme souvent, ça débute par un matin, à l’heure où la lumière et l’ombre sont unies.
C’est l’instant où les paroles sont futilité dans un monde charnière qui s’effacera rapidement pour laisser place à celui du grand jour.
C’est l’instant privilège où tout est différent, l’instant où l’on se sent aussi fragile que forte. Fragile, car c’est l’heure où les émotions nous touchent facilement, où les pensées se bousculent devant la beauté du nouveau jour qui naît; forte, car ce jour naissant est là comme pour nous propulser en avant.
Il s’élève et nous entraîne à ses côtés. C’est l’instant magique, celui qui fait prendre conscience des sentiments qui nous habitent.
On pousse la porte de la réalité pour entrer dans la vérité où les apparences n’existent plus.
Cet instant là, je le partage maintenant avec toi.
Bien sûr, le lever du jour n’aura pas l’intensité et les répercussions qu’il opère en « vrai », bien sûr que les linaigrettes dans la tourbière ne te toucheront pas comme elles me touchent à chaque fois que je les aperçois, tout comme la beauté des cabris qui viennent juste de naître, mais qu’importe, je t’offre quand même une poussière de ce qui me permet d’être celle que je suis.
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1-Promesse d’un nouveau jour
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2- Marmotte au soleil matinal
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3- Akènes de pulsatilles aux premiers rayons
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4-Bouquetin
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5- Jeune cabri (bouquetin)
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6-Salutation au soleil
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7-Cabri
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8- Linaigrettes. Toujours de la blancheur dans une intense verdure. Pour moi, elles font partie de ce qui est beau.
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9-Linaigrette
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10- Eterlou, étagnes et cabri (bouquetins)
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« Le matin, c’est la jeunesse du jour. Tout y est gai, frais et facile. Il ne faut pas l’abréger en se levant tard »
Arthur Schopenhauer.
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« Tu n’es pas qui j’ai besoin que tu sois.
Tu n’es pas celui que tu as été.
Tu n’es pas comme cela me convient.
Tu n’es pas comme je veux.
Tu es comme tu es. »
Jorge bucay
Mai, fais ce qu’il te plait…
J’avoue, j’aime mai pour les jours de liberté qu’il nous offre, sans pour autant oublier le pourquoi de la chose, mais ces jours en présents sont là et à nous de symboliser la victoire en les utilisant de la meilleure façon qui soit, comme un éternel hymne à la vie. Vivre n’a pas besoin d’excuse, de raison, c’est un fait qu’il nous faut s’employer à perpétuer pleinement sans restriction.
C’est donc dans l’intention de consommer la vie sous toutes les formes qui nous seront données ce jour là, que nous avons pris une fois de plus le chemin qui serpente la montagne, au pied des falaises. Chaque pas et une avancée sur une nouvelle découverte. Les sacs peuvent être lourds, les pas courts et cambrés par endroits, mais la légèreté de l’humeur balaie tout ça au profit d’une belle allégresse qui nous monte comme si nous étions en train de recevoir un superbe paquet cadeau. Avancer est une façon de découvrir un peu plus ce qui se cache derrière le bel emballage.
Ça commence par un envol dans les buissons d’une variété poule bien connue ici, pour se poursuivre en arrivant dans le quartier des marmottes. Le soleil était encore présent les baignant dans une belle lumière matinale. Aucune crainte de leur part, ça frise la folie une telle hardiesse. A croire que maman marmotte n’a pas prévenu ses rejetons des dangers qui les guettent.
Nous profiterons des jeux des marmottons, de leurs courses tranquillement assis non loin d’eux.
En peu de temps, nous sommes passés du beau temps à la menace de pluie sous les bourrasques de vent. Les nuages filent si vite qu’ils nous font passer à toutes les conditions, si bien qu’en allant redescendre on se rend compte que là bas, plus loin, le beau temps revenait, ce qui, vous imaginez bien, nous oblige à rester profiter de ce « là haut ».
Donc on ira là bas, un peu plus loin vers le fond en passant des zones humides aux zones rocheuses, découvrant toujours des petites merveilles au fil des avancées. Grenouilles rousses, tritons alpestres remontant tranquillement à la surface pour respirer, flores timides encore pour l’instant, et bien d’autres choses encore comme les différentes ambiances en fonction de la lumière libérée par les nuages qui s’étiolent.
J’en aurais des choses à raconter, mais ce n’est pas un roman, c’est juste un article à partager, des petites étincelles de plus qui se sont posées elles mêmes dans mon panier.
J’en aurai plein d’autres à partager car nous avons posé nos chaussures dans bien des endroits merveilleux ces derniers temps et allons encore le faire dans les temps qui viennent, alors entre balades et travail, si j’ai un petit moment libre, je verserai le contenu de mon panier étincelant sur la toile pour donner des touches brillantes ici ou là …
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1- Détente matinale
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2- A l’oreille
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3- Dans la lumière du matin
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4-Zone humide
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5- Grenouille rousse
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6- Tritons alpestres
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7-Triton alpestre
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8- Réflexion
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9- Bouquetin gourmand
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10- Gentiane de Koch
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11- Primevère auriculée
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Bain de boue pour mes chaussures
Jeudi 5 juin, j’ai eu la chance d’avoir une journée de repos supplémentaire. Je crois qu’il n’est pas besoin de vous dire ce que j’en ai fait. Une fois de plus, je me suis levée pour voir mon sac et mes chaussures qui m’attendaient alors que Louna allait rester à la maison puisque j’avais décidé de monter en réserve. Ce que j’adore dans ces matins là, c’est d’arriver au départ du chemin et n’y trouver aucune voiture ni trace de quiconque; ça c’est du bonheur. La montée peut commencer sereinement. Prise dans le rythme de la montée, seules mes pensées m’accompagnent, autant dire que je ne suis pas seule 😉 bien entendu,il y a les oiseaux, les sons, les odeurs matinales et le paysage qui m’entourent. A la bifurcation, je découvre que je ne serai plus seule là haut, le chemin est sculpté par les traces des moutons et avec la pluie de ces derniers jours, ils ont du avoir droit à un magistral bain de boue, tout comme mes chaussures ce jour là. Le sentier était un parcours du combattant. Tous les ans à cette période le berger transhume avec ses moutons pour y passer l’été. Le refuge n’étant pas encore ouvert en début de mois, cela lui donne un moment de répit avant la saison où les randonneurs pulluleront de toutes part, ce qui aura le don de le hérisser. Il y a pire que moi dans le mode sauvage 😉 Je passerai une bonne heure à parler avec lui, à découvrir qu’il était les yeux de la montagne alors que personne ne le voit. Méfiez-vous, si vous croyez être « seule au milieu de nulle part », ça ne marche pas forcément dans ce coin là 😉 la montagne a des yeux…
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« En nous établissant dans l’instant présent, nous pouvons voir toutes les beautés et les merveilles qui nous entourent. Nous pouvons être heureux simplement en étant conscients de ce qui est sous nos yeux » Tich Nhat Hanh
Elévation
Me revoilà, les chaussures aux pieds pour profiter de ces jours de liberté. Quatre jours avec un goût particulier, un très bon goût 🙂 Alors que beaucoup pensaient que s’élever vers les sommets était source de fraîcheur, il s’est avéré que c’était plutôt le contraire avec chaleur et rougeurs au rendez-vous 😉 La fraîcheur matinale du torrent s’est vite faite oublier pour laisser place à une forte chaleur. Retour à Sales lors de cette sortie pour voir si les petits étaient nés; il faudra encore patienter un peu. Beaucoup moins d’activité que la dernière fois, mais de belles rencontres toujours aussi magiques. Je vous invite à aller voir, si vous le désirez, les lieux à travers les regards de ceux qui m’accompagnaient ce jour là: Christophe:https://www.facebook.com/pages/Regardnature-Haut-Jura/558844744135925?ref=stream&fref=nf
http://regardnaturehj.wordpress.com/
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Laurinehttps://www.facebook.com/pages/Unega-Vent-daventure-Photos/569601183129591
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1- Nuages à l’étage
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2- Contre sens
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3- Futur grand frère
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4- Chocard à bec jaune
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5- Pris sur le fait
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6- Chocard
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7- Cascade de Sales
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9- Glissade ou l’art de se gratter le ventre
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« La vie n’est pas un problème à résoudre, mais une réalité à expérimenter » « On peut allumer des dizaines de bougies à partir d’une seule sans en abréger la vie. On ne diminue pas le bonheur en le partageant » Bouddha
Et un matin, un de plus
1- Une façon de combler le vide 🙂*****

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Réveillée à l’aube par les cloches des moutons (moi, j’aime 😉 ), ciel dégagé, sac à dos prêt, mon short aussi, petit déjeuner de circonstance, une caresse au chien et un pti bisou à Mr (pas l’inverse) et ça y est, je suis partie. Personne dans les parages, matin précieux à consommer sans modérations.J’adore que les gens n’aient pas l’idée ou l’envie de se lever tôt, ça me laisse la montagne pour moi seule, même en cette période.
Quand je dis seule, c’est pour la montée, et la pause, car la descente, c ‘est une autre histoire. Je me demande si le randonneur n’est pas un masochiste, pour décider de monter sous un soleil de plomb. Il a tellement chaud, qu’il n’en peut plus, ne pense qu’à regarder le bout de ses chaussures en se disant, « mais qu’est-ce que je fous ici? » Qu’importe, moi ça m’arrange. Je monte à la fraîche, seule et j’ai tout le loisir d’observer tranquille autour de moi. Seule, humainement parlant, mais sur le plan animal ou floral, c’est tout le contraire. Je regarde l’heure, je m’octroie encore une heure pour aller voir un peu plus par là bas et je redescendrai, comme ça je serai à midi à la maison 😉
Ce n’est pas un matin génial, ça?
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C’est dans la rosée des petites choses que le coeur trouve son matin et se rafraîchit. Khalil Gibran
Fuite vers la liberté
1- Petit déjeuner d’une étagne
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Un matin sans pluie ! Réveil à 5h et direction la liberté. Je n’étais pas seule pour ce plaisir, j’avais une de mes filles avec moi, Laurine. Hier je partageais l’instant avec elle. Aujourd’hui, je partage avec vous quelques rencontres « animales » de notre matinée. Demain , je vous ferai découvrir le lieu 😉 Être libre, n’est pas nécessairement avoir la faculté de tout faire, mais d’avoir la faculté d’aimer tout ce que l’on fait. Certains sont libres de faire bien plus que d’autres, mais ce n’est pas pour ça qu’ils le sont. La liberté ne s’écrit pas sur la facilité de réaliser des actes, mais sur l’impact que ces derniers nous offrent. Notre état d’esprit est la porte de la liberté, nous en sommes la clé. Alors, libérez votre esprit 😉Matin bonheur

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2- Un pas vers le soleil****
3- Matin si bien…****
4- Sur le pont. Elle prend son temps alors que j’attends pour traverser 😉****
5-Mon œil****
6- Retour de l’herbe****
7- Les Fiz****
8- Combes des fonds****
9- La Sauffaz et la Pleureuse****
Quel bonheur en cette saison de partir tôt et de ne croiser que deux personnes. Un luxe que j’apprécie. Le luxe ça se travaille. Cet été, il suffira de partir encore plus tôt, à la frontale si on veut la montagne en comité restreint. J’adore la vie. C’est ce que je me disais encore en montant ce matin. Quel plaisir de se retrouver seule, au milieu de nulle-part, avec les marmottes, les grands espaces, les odeurs, les sensations et le Mont Blanc qui vous salue dès le passage du collet.****
J’ai une grosse pensée pour ma « diot » au pays des « knacks ». Bientôt tu vas regagner « ta » montagne, retrouver l’autre « saucisse » et ce qui va avec 😉En réponse aux 5 sources d’inspiration d’Anne…

Quand Anne publie un article sur ce qui l’inspire et qu’elle demande qu’elles sont les nôtres, je m’interroge.
Je ne parlerai pas de sources d’inspiration, mais de choses qui me construisent, qui font de moi ce que je suis. Comme si j’étais un bloc de terre glaise, et que mes passions étaient les mains qui me façonnent, qui font que j’aime croquer la vie.
La nature, la montagne, le sport sont les piliers de mon existence. En une seule phrase, je peux tout résumer :
« Enfermez-moi sans que je puisse me dépenser et respirer l’air pur, et vous pourrez me conduire à l’asile »
Je ne dis pas cela à la légère pour donner une image me concernant, il s’agit d’une réalité.
S’il m’arrive de ne pas sortir marcher, de ne pas faire d’efforts pendant un certain temps, je m’éteins et deviens un truc incapable d’encaisser la moindre chose. Mes épaules s’affaissent face aux réalités étouffantes de la vie quotidienne.

1- Le sport :
J’ai donc un besoin vital de me dépenser, de me fatiguer, d’aller au bout de moi.
Quel plaisir de sentir les muscles de mes cuisses me tirailler, de devoir réguler la respiration, de pousser l’effort encore un peu. Je sais jusqu’où je peux aller, pour pouvoir recommencer sans « m’abîmer ».
J’aime quand mon mental encourage mon organisme pour arriver à la plénitude. J’ai l’impression que tous les pores de ma peau respirent le bonheur ensuite… le rêve pour moi et mon entourage 😉

La joie de me retrouver en constante admiration face à elle, qu’il s’agisse de la beauté d’un champs multicolore parsemé d’une multitude de fleurs aux couleurs intenses ou qu’il s’agisse de surprendre un animal dans ses activités. Combien de fois, il m’est arrivé de rire en observant les animaux, d’avoir de la peine pour l’un d’eux, ou simplement d’être déconnectée du monde des humains quand je me pose pour les observer.J’aime me promener, suivre leurs traces, les sentir, les attendre et récompense supême, partager des instants avec eux.

Elle pourrait aller dans le paragraphe Nature, mais je lui mettrai, quand même, un petit « plus ».
Tout comme j’aime les passions, les choses qui me construisent, j’aime ce qui fait la montagne, et cela inclut énormément de choses.
La montagne, ça commence par une forme, une ombre, un lever de soleil, de l’herbe humide, des odeurs particulières, des textures, des éléments s’alliant bien qu’ opposés les uns aux autres, c’est une faune extraordinaire, une flore riche, des rencontres typiques, une solitude savourée, c’est une forme de respect, une mise à nu, une ouverture d’esprit, l’impression d’être au-dessus d’un vaste monde tout en étant une petite, toute petite chose qui se grandit en la côtoyant. C’est aussi l’adrénaline, la douleur, la peur, la mort. La chose dominante en montagne est le partage. Elle vous accepte, vous vous donnez à elle. C’est une passion, une relation intime qui ne laisse jamais indifférent celui ou celle qui la vit. 4- Et le reste…

J’ai déjà fait assez long, alors je dirai : – Ne pas écouter de musique, c’est comme un ruisseau à sec. – Ne pas aimer, c’est comme une gourde trouée. – Ne pas apprendre, c’est comme rester derrière une porte close. – Ne pas rire, c’est comme gravir le plus haut sommet des …Pays Bas 😉

J’ai bien d’autres « sources d’inspiration », mais je les garde pour moi. Ces sources là, ont un ou des prénoms…
Psitt, viens voir
1- Psitt, je veux te demander un truc… tu veux jouer avec moi?
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3- Merci, j’ai adoré. Quand tu veux, on recommence
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Rien à dire, juste un moment génial, dommage que je ne sois pas une marmotte.
Ordure !!!!!
Tout laissait à penser que l’instant était divin pour cette marmotte. Pas d’aigle à l’horizon, une pierre chaude, de l’herbe bien grasse…
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C’était sans savoir que l’espèce humaine avait foulé le territoire de notre marmotte.
Pour y arriver pourtant, certains laissent de la sueur sur le chemin, ce qui, dans un certain sens, tend à dire que le lieu se mérite. Que notre humain là, aura eu le temps de penser, de se laisser toucher par le milieu qu’il pénétrait, qu’il aura laissé en bas son côté « façade » pour retrouver ce qu’il lui restait de « nature » en lui…et il l’a trouvé!!!!
Son paquet de CHIPS NATURE
-2 Quand ordure rime avec nature
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Ça pourrait porter à sourire une marmotte gourmande, dans un premier abord, mais quand on réfléchit, quand on voit la marmotte courir à droite à gauche avec la tête coincée dans ce paquet de chips, C’EST TRISTE.
Ça me met en rogne. Non seulement ils ne respectent pas la nature, mais en plus et surtout ils perturbent la faune. Je sais, je perturbe aussi, d’une certaine façon, quand je randonne ou quand je passe dans des coins perdus en ski l’hiver ou en raquettes, mais j’essaye, tant ce peut, de le faire le moins possible. S’il est possible de passer le plus loin d’un nid de tétras, je le ferai. En ce moment les étagnes vont mettre bas, donc respect, je n’approche pas des femelles, qui d’ailleurs se cachent bien 😉
Maintenant, quand on part en montagne, il faut prévoir un autre sachet pour redescendre les ordures des autres!!! Je n’exagère pas, la saison n’est pas commencée que déjà, ça traîne. Je reconnais qu’il peut nous arriver à tous, qu’un petit bout de papier tombe de notre sac, de notre poche et que le vent l’emmène sans que l’on s’en rende compte, mais hier, il ne s’agissait pas de ça.
La prochaine série de photos sera bien différente, elle reflétera le milieu naturel de la montagne, mais je me devais de souligner ce point. J’aimerai voir la tête de ces « jemenfoutistes » si on faisait de même dans leur salon 😉
Histoire de marmottes
1-Vigie
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2- Un ptit bisou
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3- Comment profiter de la chaleur de la pierre
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4- J’observe
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5- Tentative
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6- Pas concluant
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7- Confiance
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La neige fond, les crocus sortent, les marmottes sont bien présentes.
Un régal