La Combe ou solitude d’un jour
Pluie du soir, doux son sur la tôle du toit, fenêtre grande ouverte pour laisser la fraîcheur s’inviter à mes côtés dans la nuit et pour que le jour soit mon réveil; situation d’un soir lorsque le lendemain matin s’annonce beau.
Me voilà mieux réveillée que le jour et le ciel est uni sans un seul nuage pour motif.
Plus besoin de dire, d’expliquer quel va être mon occupation de la journée, à force vous savez.
Chaussures, sac à dos et me voilà sur le chemin qui, je dois l’avouer, m’enquiquine un peu la première partie; celle qui mène au refuge.
Je ne fais qu’une bouchée de cette mise en jambe en attendant de savourer la suite une fois que j’aurai quitté le « pédichemin » que tout le monde prendra dans la journée.
Voilà, j’y suis, j’ai bifurqué.
Je réduis mon allure, je prends le temps de voir, d’écouter, de sentir et aussi de regarder où je pose les pieds.
L’endroit est sauvage. Le sentier se fraye un chemin dans les ravins pour continuer au milieu du végétal.
L’endroit est étrange car le sentier commence par le minéral d’une beauté agressive, pour ensuite se perdre dans une végétation de fougères, abondante, qui deviendra une prairie plus haut avant de terminer dans le domaine minéral le plus brut qui soit.
J’aime ces inversions naturelles.
Cet endroit est vrai; il me fait penser à un ancien au visage rude que le soleil a tanné au fils des ans, mais avec un regard tendre.
Ce jour là, je n’aurai croisé qu’un Mr Stabillo. Tu ne connais pas Mr Stabillo?
C’est un Mr avec un tee-shirt de la même couleur qu’un surligneur. Aucune moquerie dans ce terme, car je trouve ça joli si l’on veut être vu (chose utile en montagne quand on randonne). Moi, je préfère que les bêtes me repèrent moins, mais je dis ça surtout en pensant à la belle compagnie qu’il m’est donnée d’avoir parfois, celle d’une luciole 😉
(oui, oui, je sais, je sais… et la luciole saura).
Revenons au sujet, tout ça pour dire que j’aurai passé encore un moment en pleine nature pour ainsi dire en solitaire, ponctué de flore, de chamois, de bouquetins et d’instants qui sont magiques à mes yeux.
« Solitaire », le rêve actuellement alors que tous les chemins sont noirs de monde.
Ma réalité ce jour là.
Je rentrerai heureuse où de nouvelles envies m’auront atteinte en revoyant une tite cabane de plus 😉
1-Ça commence souvent ainsi
****
2-Discussion au sommet
****
3- Sentier faisant
****
4-Lumière
****
5-Désir de soleil
****
6-Sentier toujours
****
7-Moment savoureux
****
8- Au loin, là bas…
****
9- Cabane à nuits magiques
****
10- Respiration, bonheur
****
11- Volonté de vie, volontaire notre Terre
****
12-
****
Tristesse en regardant la bande nuageuse du fond, (photo 8 ou pano 12), ce ne sont pas des nuages, mais la pollution au-dessus de Genève et de ses alentours.
En redescendant des cieux
****
Lundi dernier, grosse chaleur, journée où je me suis retrouvée là haut dans la neige, et bien évidemment, quand on monte, il faut bien à un moment redescendre pour avoir le plaisir de monter à nouveau. La descente par le chemin 4×4 n’est pas des plus agréables. Ca ressemble à une avenue contre la paroi qui intensifie la chaleur. Quand je dis avenue, c’est un chemin caillouteux juste assez large pour laisser passer un 4×4 😉 mais pour moi, dans cet environnement, c’est une avenue. (Retenez votre sourire les amis citadins, j’ai déjà vu une avenue, oui oui 😉 ) Heureusement, la forêt offre l’ombre des chemins oubliés, tapissés de feuilles pour une descente confortable. Dans cette ambiance feutrée, colorée et illuminée par endroits, une petite pause devenait évidence.****
1- Tapis moelleux****
2- Appel à la détente
****
3- Mousse
****
4- Percée
****
« Je t’attends si fort que tu m’accompagnes partout Transformant ton absence en une douceur Face à ton inéluctable retour. Suave saveur aux quelques pointes acidulées Jamais ne frôle l’amertume Toujours nous rapproche du futur Pour qu’il devienne notre présent. »
****
Par les balcons
Un dimanche à grimper dans les bois, Brasser les feuilles, Glisser sur les mousses Se coller à la résine, Se perdre mais se taire Observer, écouter, Redescendre dans l’ombre Se réchauffer avec un chocolat chaud Un dimanche comme un autre…
****
2- Tissage****
3- Le soleil se couche, 15heures****
4-Deux chemins s’offrent à moi…****
La route que je n’ai pas prise
Deux routes divergeaient dans un bois jaune ;
Triste de ne pouvoir prendre les prendre toutes deux,
Et de n’être qu’un seul voyageur, j’en suivis
L’une aussi loin que je pus du regard
Jusqu’à sa courbe du sous-bois.
Puis je pris l’autre, qui me parut aussi belle,
Offrant peut-être l’avantage
D’une herbe qu’on pouvait fouler,
Bien qu’en ce lieu, vraiment, l’état en fût le même,
Et que ce matin-là elles fussent pareilles,
Toutes deux sous des feuilles qu’aucun pas
N’avait noircies. Oh, je gardais
Pour une autre fois la première !
Mais comme je savais qu’à la route s’ajoutent
Les routes, je doutais de ne jamais revenir.
Je conterai ceci en soupirant,
D’ici des siècles et des siècles, quelque part :
Deux routes divergeaient dans un bois ;
Quant à moi, j’ai suivi la moins fréquentée
Et c’est cela qui changea tout.
robert frost