Il était un petit village…
A force de t’emmener dans « mes » montagnes ici ou là, à la découverte de telle ou telle espèce ou tout simplement pour le plaisir de prendre l’air, de se bouger, de vivre et d’y trouver l’équilibre qui permet d’être bien tout le reste du temps, j’en oublierais presque de t’offrir la base, le point de départ de toutes ces sorties…mon petit village.
Petit petit je veux bien si on parle habitants.
Nous sommes environ 800 habitants sur une commune qui fait, accrochez-vous bien…119km², ce qui donne moins de 7 habitants au km².
Pour se rendre compte Paris ne fait que (oui je sais, ça fait chauvin le « ne fait que », mais ça me fait plaisir de dire ça) 105km² avec 21520 habitants au km² !!!
Je meure si je me retrouve à vivre dans une telle densité de population 😉 car, lorsque je croise plus de 5 personnes en montagne, je trouve que c’est fou, que c’était plein de monde…
Je te laisse imaginer si on me collait dans le métro aux heures de pointe!
Donc, aujourd’hui, j’ai envie de t’offrir une petite série sur la vue dans le village.
Les photos datent du 30 décembre; à l’heure actuelle, l’herbe a remplacé la neige qui a fondu aussi vite qu’elle est venue. L’hiver nous a fait un clin d’œil et s’est sauvé aussitôt laissant toute une vallée dans l’attente de son retour. Neige ou pas, soleil ou pas, je savoure ce lieu et t’en offre une part, ici, aujourd’hui 🙂
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1- Sous le regard du Tenneverge
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2-Rideau
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3- Le grenier et les frettes
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4-Le pic du Tenneverge
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5-Lumière avec la Pointe de Sales en toile de fond
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6-D’un autre temps mais toujours d’actualité
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7- Tout est ombre et lumière
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« Écouter la forêt qui pousse plutôt que l’arbre qui tombe. » (Friedrich Hegel)
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« Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède. » (Saint Augustin)
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Blanche heure
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Mercredi matin, c’est enfin le premier matin où le froid sec est présent. Il n’est pas important, mais suffisant pour avoir enfin l’impression d’être dans la logique des choses.
Ciel dégagé, qui ne le restera pas longtemps, froid sec sans brouillard et ciel bleu effilé de nuages filants sous l’influence du vent m’attirent à l’extérieur pour profiter de la chose.
Je suis heureuse de sentir un sol durci par le froid, d’entendre les feuilles crisser et se cisailler sous mes pas. Je me dirige dans le lit du torrent où une armée de chapeautées est là, sage et statique. Les pierres ont mis leur tenue d’hiver, leur fourrure neigeuse et si le froid s’installe vraiment, celles qui jouent avec l’eau du torrent, mettront aussi leur habit de glace.
J’aurais eu droit à 3 minutes de soleil, richesse suprême en cette période de l’année dans ce coin là où le soleil a juste le temps de pointer ses rayons avant qu’il ne se cache à nouveau derrière le collet.
Non, il ne faut pas voir le peu de soleil, mais la chance d’être là, au moment où il fait une apparition 🙂
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1- Lieu encore préservé
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2-Belle coiffée
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3- Abstrait de glace
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4-Capitonné
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5-Armée coiffée
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6-Protection blanche
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7- A saisir
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8- Coeur de pierre
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9-La route
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Suite sortie version couleurs d’automne
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La dernière fois, j’avais dit que je posterai les photos du paysage de la sortie du moment, donc, les voilà. Je me réjouis de pouvoir savourer tout ça avant que le vent, la pluie viennent perturber la métamorphose colorée de la nature. Il suffira d’un gros coup de vent pour que tout se dénude et revête un autre habit, et qui sait, peut être la neige sur les hauteurs pour bientôt … En attendant, voilà les couleurs du moment.****

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Juste parce que j’aime cette vision 🙂 :
Dans les forêts de Sibérie, de Sylvain Tesson – Offrir des fleurs aux femmes est une hérésie. Les fleurs sont des sexes obscènes, elles symbolisent l’éphémère et l’infidélité, elles s’écartèlent sur le bord des chemins, s’offrent à tous les vents, à la trompe des insectes, aux nuages de graines, aux dents des bêtes ; on les foule, on les cueille, on y plonge le nez. A la femme qu’on aime il faudrait offrir des pierres, des fossiles, du gneiss, enfin une de ces choses qui durent éternellement et survivent à la flétrissure.Journée sans pluie, oui oui oui ;)
Mardi matin, réveillée à 5h pour entendre le bruit de la pluie rebondir sur le toit de tôle face à ma fenêtre de chambre, j’ouvre la fenêtre en grand, le volet et je retourne me mettre au lit. Le silence me réveillera bien lorsque la pluie cessera, si elle cesse. Une heure plus tard, un pseudo silence de beau temps s’installe. Je regarde dehors et oui le ciel semble même dégagé par endroit, mais quelle surprise de constater combien le jour met du temps à se lever le matin, tout comme il se couche vite le soir. Me voilà enfin partie à la recherche d’un passage en montagne. Avec cette météo délirante, j’ai l’impression de ne pas avoir profité de l’été. Tout ça est vite oublié une fois en route, une fois sur le chemin. Je vais en haut, mais je me laisse vite distraire par tout ce qui m’entoure, ce que je découvre. Surprise, malgré toute cette pluie les framboises sont bien rouges, les fleurs perlées de gouttes sont splendides. Je redécouvre même une petite cabane dont j’avais oublié l’existence. Je ne vais pas énumérer tous les détails, car entre le petit matin et 16h00, j’en ai rencontré des choses. Le bonheur dans tout ça, c’est que malgré cette période touristique, j’ai pu me perdre sans croiser personne sauf sur le chemin du retour lorsque j’ai repris le sentier où quelques véttétistes passaient. C’est merveilleux de découvrir encore de nouveaux endroits dans un lieu que l’on croit connaître à fond. Il y a de quoi s’amuser et découvrir sans être dérangé 😉 Une fois en haut, tellement attentive à une fleur, que je n’ai pas vu que le jeune gypaète de cette année me survolait, tout comme les chamois qui me sont passés devant alors que je regardais ailleurs. C’est un lieu sauvage, mêlé de roches et de prairie et je ne vous parle pas de la vue! Se retrouver au sommet de ces falaises donne un sentiment de plénitude où la contemplation est reine où le bonheur est présent.****

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3- En montant****
4- Panorama depuis les foges (clique pour voir en grand)****

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7- Hôtel particulier****

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10- Petit extra. flou mais c’est juste en attendant d’en avoir une bonne. Jeune gyp de cette année****
« Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n’est pas vain ; c’est là qu’ils doivent être.
À présent, donnez-leurs des fondations »
Henry David Thoreau
Sur les frêtes
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La semaine dernière. Comme souvent ici, ça débute en forêt et ce jour là, la forêt avait déroulé son tapis rouge. Eh oui, pas besoin d’aller dans les palaces pour y avoir droit et tant mieux car je préfère celui-ci qui craque sous les pieds, qui enrobe les pierres, qui est synonyme de bien être. Lo m’accompagnait. Comme je sais qu’elle passe voir ce que je fais ici, j’ai mis le titre « Sur les frêtes » et non » L’art de faire taire une gamine » (rhoooo c’est pour rire, enfin… 😆 ) Nous sommes montées à l’ombre, les versants ensoleillés nous narguaient de l’autre côté. Juste un détail qui ne nous a pas empêchées d’apprécier la montée. Dans les bois, les cerfs sont devenus silencieux, fini la frénésie du brame. Que dire de plus mis à part, instants de partage, grand air, effort, nature, bon thé, pieds dans la neige, et surtout le bonheur de savourer avec une personne qui comprend la valeur de cet instant.
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1- La forêt déroule son tapis rouge
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2- De l’ombre à la lumière
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3- Couleurs, hauteur, bonheur sur fond de bout du monde
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4- Saupoudrage (je n’ai même pas pensé au saupoudrage de sucre glace sur fondant 😆 )
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5- Chalets
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6- Palaces
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» Vivre, c’est s’associer à la plénitude de sentiments, d’efforts, d’espérances, de tout ce qui vous environne. »
Henri-Frederic Amiel
Journal intime
Vert de gris
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Dimanche, ciel gris, petite pluie, tout ce qui pourrait donner quelque chose de triste, maussade, mais au contraire, à mes yeux, ça donne une ambiance forte, où l’austérité devient même attirante. On se sent coloré dans cette ambiance de verts et de gris.****
1-
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2-
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3-
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Un matin, vers platé
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Début juillet 2013, j’avais préparé cet article et je ne l’ai jamais posté, donc, petit retour en arrière…
Jour de liberté ensoleillé = Mettre le réveil, faire son sac la veille, préparer son casse-croûte, bien déjeuner et c’est parti… La neige tardive qui cantonne le monde sur les chemins potables m’a poussée à fuir l’alpage, la proximité du refuge et c’est tant mieux. Je me suis retrouvée plus haut dans un endroit que je ne fréquente qu’en hiver en ski de rando et là, je me suis régalée, une fois de plus. Il est bon de se poser, de regarder et de prendre conscience de ce qui nous entoure. Là, tout le négatif que l’on peut être amené à côtoyer s’envole ou se laisse emporter. Il ne reste que du bon à l’intérieur et la place nécessaire pour faire le plein de bien-être. Ce genre de plaisir génère un état dont je n’ai pas du tout envie de me passer, et si un jour il me fallait réduire ou stopper tout ça, j’espère avoir assez de sagesse pour savoir accepter la chose, tout en profitant de la situation pour approfondir un autre domaine sans me sentir lésée. Pour l’instant, j’ai un autre souhait …****
1- Avant l’arrivée du soleil, un pti coup de cascade
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2- Surprise mutuelle
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3- On ne bouge plus, on se toise
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4- Un petit bonjour au Mont Blanc
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En attendant que ça fonde
Lundi de repos, grand beau, donc évidemment, en haut 😉 Pas vraiment tout en haut car la neige m’a réservée des surprises, mais je patiente. Si ça continue je vais gagner un échelon sur l’échelle du Zen. Patienter n’empêche pas de profiter autrement. Une pensée pour ma fille et à ceux qui attendent aussi que la neige fonde à l’alpage, pour d’autres raisons que les miennes qui ne sont, en ce qui me concerne, que pour ma satisfaction personnelle. Les vaches, chèvres, moutons, cochons et toute la basse cour attendent aussi pour monter là haut, que la fonte se décide enfin.
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1- Fraîche heure matinale
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2- Champ de crocus
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3- Pulsatilles des Alpes
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4- Chalets de Salvadon
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5- En bas, dans le creux, il était un petit village
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Petite prise d’air
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Mercredi matin, j’ai cherché un versant et un endroit sans nuages; ceux de la veille m’avaient suffi. Je suis allée où je ne vais jamais car ce n’est pas assez perdu à mon goût, mais parfois, selon le temps, les motivations varient. J’ai pris un chemin où je n’ai croisé personne, donc du bonheur. J’aime les gens, mais j’aime la tranquillité dehors. A force d’avoir tout ça rien que pour soi, on s’habitue à vouloir en profiter au calme 😉 Une fois en haut, je me suis dit que j’avais bien fait de venir faire un tour ici, car en voyant les sommets de « chez moi » qui restaient perdus dans les nuages, j’ai doublement apprécié d’être au soleil 🙂 **** 1- Sage pensée****
2- Paisible****
3- Face à face****
4- Myrtilles Futures confitures, futures tartes, futurs coulis, futurs doigts colorés et promesse de langue toute bleue 🙂
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Rien à voir avec ma balade, mais j’aime :
Les caresses des yeux.
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;Elles apportent l’âme aux limites de l’être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du cœur peut apparaître.
Auguste Angellier
Course avec les nuages
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Mardi matin, direction là haut. Le soleil brillait et seuls quelques nuages restaient accrochés aux sommets, mais ça devait se dégager. J’avais en tête le plaisir de forcer à la montée, le plaisir d’observer les bouquetins, chamois et autres, et le plaisir de me lâcher à la descente, donc du bonheur en perspective. La montée fut comme je l’espérais, mais une fois là haut, les nuages sont montés et se sont imposés si bien, que je ne voyais plus à quelques mètres de moi par moments. Je me suis retrouvée les pieds sur terre, la tête dans les nuages; ça ne change pas de d’habitude sauf que là, la température était vraiment fraîche 😉 J’ai attendu un peu qu’ils se sauvent, mais le coin leur plaisait autant qu’à moi. Sachant qu’en bas, le soleil brillait et qu’il y faisait chaud, je suis redescendue une fois de plus sans avoir approché ceux avec qui j’avais envie de passer un moment. Je les ai vus, plus bas, à l’opposé d’où je descendais, au seul endroit où le soleil persistait, mais actuellement, j’ai trop envie de profiter de la chaleur et du soleil après tous ces jours gris. Du bouquetin comme compagnon, ça sera pour une prochaine sortie et ça ne m’a pas empêchée de me régaler une fois de plus. Ca, c’était mardi, mercredi matin, j’ai remis ça ailleurs. Vive le week-end en semaine, c’est encore calme pour l’instant, mais plus pour longtemps 😦 Je sais, il faut partager, mais bon… ça fait du monde tout ça.****
1- Quand les sommets rêvent
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2- Arêtes
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3- Opposition
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4- Happée
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5- Voilée
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