Escapade vers les mélèzes dorés
L’automne, instant si riche, si contrasté, est une période attirante à savourer.
Pour passer du froid à la chaleur, du sombre au lumineux, du terne à l’éclat, nous sommes aller dormir en son cœur pour se réveiller au plus près de lui.
Instant magique que celui où l’on se retrouve seuls lors des dernières lueurs à savourer autour de notre réchaud chaleureux, un repas extraordinaire.
La pensée du moment fut « quand tu penses qu’il y en a en ce moment qui mangent chez Maxim’s »
Grand sourire de notre part et conclusion, pour rien au monde on ne voudrait être ailleurs qu’au milieu des montagnes avec notre gamelle de raviolis et notre bout de pain.
Ce qui est bien, c’est de penser que ceux qui étaient ailleurs, n’auraient certainement pas aimé être ici.
Chacun ses plaisirs, ses bonheurs, ses envies. Nous, on vit les nôtres sans se soucier des regards, des pensées des autres.
Nous avons pu savourer des lieux qui dans peu d’années, seront bien différents.
Peut être que la génération future ne connaîtra pas ces glaciers qui reculent et fondent à vue d’œil.
Le mal est fait, on ne peut qu’alléger la souffrance de la Terre maintenant, mais c’est l’acte à faire au lieu de continuer sa destruction.
Ceci dit, je ne suis pas là pour partager le mauvais car nous en avons tous au quotidien et j’aime plutôt être là pour partager les bonnes choses, donc, on va continuer sur ces belles choses qui m’éblouissent sans cesse.
Je ne peux rester insensible aux dernières lueurs du jour qui s’achève alors que le silence s’impose, tout comme à la magie du premier rayon de soleil qui touche les sommets alors que nous sommes encore bien bas dans le sombre.
Ces moment là, sont des moments forts que je m’efforce de vivre tant que j’ai la possibilité de le faire. Peut être qu’un jour, il ne me sera plus possible d’aller là haut ce qui donne encore plus de valeur à cette chance qui m’est offerte actuellement.
Je vis tout ça en ayant à l’esprit que je suis provocatrice de chance, car ce n’est pas en attendant ces instants que l’on peut les toucher; pour les vivre, il faut vraiment le vouloir et s’en donner la peine. Encore faut-il savoir ce qu’est la chance, ce qu’est « notre » chance.
La mienne sera différente de la votre ou similaire. Votre chance serait peut-être un enfer pour moi ou la mienne un véritable calvaire pour vous 😉
J’espère simplement que les étincelles que je vous propose seront plaisantes. Pas de nuit dehors, pas de sac de couchage pour vous, juste une petite partie visuelle de ce qui m’a enchanté.
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2- Quand le jour éveille le sommet
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13- Euh, stp, tu t’es vu lorsque tu sors de la douche toi!? alors silence, merci 😉
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Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommerLiberté.
Paul Eluard
Au fil des arêtes vers l’intimité du soleil
Mardi. Je veux voir le soleil se coucher. Chose simple, évidente et quotidienne pour beaucoup, chose moins abordable pour moi, ici. Pourquoi? Parce qu’ici le soleil paraît comme un astre pudique qui ne se couche jamais devant nous. Jamais on ne le voit rougir de plaisir, embraser le ciel avant qu’il ne touche l’horizon. Il arrive que l’on aperçoive au loin, entre deux monts, le ciel prendre une légère couleur comme s’il rosissait devant ce qu’il voyait, mais c’est tout. Pas d’explosion colorée. Dans le village, le soleil ne se couche pas, il se cache, nous faisant passer à l’ombre bien avant l’arrivée de la nuit. En hiver, en plein milieu de l’après-midi, il se sauve parfois très rapidement derrière la montagne, nous obligeant à presser le pas si l’on veut sentir sa chaleur encore un peu avant que la morsure du froid prenne sa place. Ce n’est pas une chose désagréable, c’est comme ça, ça fait partie du jeu. Donc mardi, j’ai eu envie de le voir se coucher, de le voir iriser le ciel, d’assister à ces couleurs passionnelles que l’union du jour et la nuit peuvent prendre lorsque le soleil est présent. Pour ça, il faut que je m’élève, que j’aille au sommet de ces montagnes qui nous entourent. Barrières étouffantes selon les regards ou remparts majestueux selon les autres. Inutile que je te dise comment je les vois, depuis le temps tu sais combien je peux les aimer et les trouver belles 😉 Mardi, je suis donc partie faire un tour chez nos voisins, où leurs montagnes se joignent aux nôtres, où deux territoires ne font qu’un pour celui qui ne regarde que le plaisir de la nature sans penser à une délimitation territoriale. Louna (toujours) et moi avons passé l’après-midi sur le fil des arêtes, bande de terre ou rocheuse entre deux mondes bien différents. D’un côté le monde accueillant pour celui qui veut skier sur des pistes noires de monde et de l’autre, le monde de la liberté où seuls ceux qui recherchent le calme, la nature sans remontées, ni structures, font l’effort d’ aller. Là encore, je ne te dis pas où je vais l’hiver, quel est mon terrain de jeu, ça va de soi 😉 Chacun son monde, je comprends très bien qu’il y ait des adeptes de celui que je ne fréquente pas. Là encore, tout est histoire de goûts, de besoins et de façon d’être. L’après-midi s’est passé en n’emmenant doucement vers la fin du jour. Balade où je n’ai croisé que 3 personnes qui allaient à l’opposé de moi, ce qui est le rêve pour moi. Tu m’imagines dans le métro, aux galeries Lafayette un jour de soldes ou même un jour normal? 😆
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A la limite du jour
Espoir » Quand à l’aube du soir Une nuance d’espoir voit le jour Le ciel se dégage pour accueillir le noir Souriant et séant , en guise d’atours Il nous offre les couleurs du temps Pour parer nos rêves de reflets vivants »
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Ce matin le soleil est enfin de retour. Les sommets apparaissent tous blancs alors qu’ils étaient enfouis dans les nuages depuis des jours. Soleil, fraîcheur et blancheur sont les mots du jour. Oups, j’oubliais bonheur 😉